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Edmond Morrel invite à son micro les observateurs du monde, les scrutateurs de l’histoire, les penseurs d’aujourd’hui. Ils et elles sont philosophes, historiens, journalistes, essayistes. Edmond Morrel pose les questions que vous leur poseriez…
S'abonner au flux rss / podcast de EssaisA l’occasion de la parution chez L’Harmattan, dans la collection "Ouverture philosophique" de l’essai "Liberté", nous avons enregistré une rencontre entre l’écrivain Jacques De Decker et le philosophe.
Un entretien érudit, complice et accessible s’est immédiatement entre les deux humanistes, que nous vous proposons d’écouter
Jean Jauniaux. 27 février 2018.
Avec près de quarante livres consacrés à la Russie, Vladimir Fedorovski se révèle une nouvelle fois un guide précieux pour celui qui veut comprendre (essayer de) la Russie. Il est à la fois pédagogue, lettré, raconteur d’histoires. Il a été protagoniste diplomatique de la Perestroïka et conserve de cette proximité avec le Kremlin une nostalgie inquiète. Il prêche le rapprochement entre l’Occident et la Russie tout en invoquant la nécessité de se connaître mieux mutuellement. C’est à cette ambition que répond le dernier ouvrage en date de Fédorovski : donner au lecteur l’envie d’en savoir davantage sur l’histoire, la géographie, la psychologie et la culture d’un pays si proche et si lointain, qu’incarnent aussi bien les figures de Poutine et de Staline, de Gogol et de Dostoïevski, de Soljénitsyne et d’Ana Politovskaïa.
Il est des livres dont on salue la publication d’un "Enfin !" exclamatif, tant ils parviennent à combler un vide dans les bibliothèques de l’honnête homme. "La grande histoire du monde" est de ceux-là. François Reynaert, dans le sillage de son précédent essai "L’Orient mystérieux et autres fadaises", nous propose de "reposer les bases de l’histoire universelle depuis l’Antiquité", pas moins ! L’intérêt de sa démarche, et son originalité, est de nous faire entrer de plain pied dans ce que les anglo-saxons appellent la "global history". Le principe en est de "regarder l’histoire du monde dans sa réalité multiple". Dans le cas de l’ouvrage de Reynaert, il s’agit d’abandonner le seul point de vue occidental pour raconter les événements. Les historiens pratiquant la "global history" nous donnent souvent des livres spécialisés, difficiles d’accès pour le lecteur simplement curieux de tenter de comprendre le monde. François Reynaert nous propose ici une approche accessible, claire, simple. "J’ai tenté de rendre accessible à tous une connaissance puisée aux plus grands historiens, aux meilleurs spécialistes de chacune des époques concernées. J’y ai ajouté une nouvelle source :(...) de nombreux voyages (...). Rien n’est plus instructif que de visiter des musées d’histoire, de parcourir les livres qu’on y vend, d’écouter les guides, (...) pour comprendre la façon dont chaque nation se fabrique sa propre histoire".
Le résultat des cette "longue marche à travers les siècles" ? Un livre qui se lit d’une traite, qui éveille la curiosité autant vers ce qu’on savait ignorer que vers ce que l’on croyait savoir.
Luc Jabon et Frédéric Sojcher ont uni leurs expériences de pédagogue, de réalisateur et de scénariste pour nous proposer dans un essai aux multiples entrées une approche conjointe du scénario et de la mise en scène de films (documentaires et fiction). Selon eux, scénario et réalisation sont indissociables dans le processus de narration du film qui se nourrit de ces deux sources entrelacées, solidaires, indissociables. Partagé en deux parties, le livre envisage dans un premier temps le cheminement qui conduit de l’idée d’un film à sa réalisation. Dans un deuxième temps, les auteurs nous proposent six énigmes, qui leur permettent d’envisager des champs aussi divers que l’adaptation, le film documentaire, les films à petit budget, les séries, internet et le transmedia pour conclure par une question récurrente : "le scénario et la réalisation s’enseignent-ils ?". Une des réponses se trouve en introduction du livre, une réflexion de Nicholas Ray : "On enseigne le mieux ce qu’on a le plus besoin d’apprendre" .
Ouvrir le dernier livre de Jeanne Augier, c’est entrer dans deux univers, distants d’un siècle, qui finissent par s’entrelacer avec tant de ferveur qu’on se demande si c’est la voix de Colette ou celle de sa biographe que nous entendons. Jeanne Augier est un personnage hors du commun. De sa voix grave, elle énumère les étapes d’une vie de journaliste et de critique littéraire. Les plus anciens d’entre nous se souviendront des émissions de feu Georges Désir, "Visa pour le monde" dont Augier écrivait les scénarios. C’est sa passion pour Colette qui nous amène à la rencontrer et à évoquer avec elle cette pièce inédite inspirée du roman homonyme "Claudine à Paris", qu’elle a fait publier avec le soutien de l’Académie Royale de langue et littérature française. Il est vrai que Colette appartenait à la Société, comme après elle Cocteau qui lui succéda.
Parmi les hommages que la mort de David Bowie a inspirés, l’essai que Daniel Salvatore Schiffer consacre à celui qu’il appelle le « dandy absolu » figure parmi les plus indispensables. Dépassant l’émotion parfois hystérique des fans de la star planétaire, le philosophe explore avec la culture enthousiaste qu’on lui connaît, ce qui fait de Bowie bien davantage que les multiples apparences qu’il s’est donné au cours d’une multiple carrière d’acteur, de musicien, de poète, de chanteur mais aussi de plasticien. Schiffer explore avec intelligence l’envers du miroir, l’au-delà des apparences en allant débusquer ce qui dans la vie et l’œuvre de Bowie constitue l’essence de son dandysme.
Il n’aurait pu y avoir choix plus judicieux que Carly et Libens pour orchestrer, analyser, illustrer ces 101 scènes d’enquêtes qui composent le "beau livre" publié chez Weyrich. Voici un livre que l’on n’a pas envie de ranger dans une bibliothèque, mais qu’on laisse traîner sur une table basse, à côté du fauteuil ou du divan dans lequel on aime à s’asseoir pour lire un roman dont on sait qu’il va nous happer pendant plusieurs heures ou écouter de la musique que l’on s’est promis de découvrir. Le "beau livre" est là, sûr de lui, il sait qu’on va y revenir, le feuilleter d’abord, jeter un coup d’oeil à la table des matières, arrêter le regard sur une des plus riches iconographies qui soit - mêlant cartes postales, photos inédites, fac similés d’horaires de chemin de fer, de cartes postales, de documents administratifs. Et puis, on teste l’ouvrage : n’a-t-on pas oublié tel ou tel lieu, n’a-t-on pas négligé la Flandre ? ou Charleroi ?. Et enfin, on se plonge dans la lecture de ce qui est aussi un essai littéraire, érudit et passionné, qui nous entraîne dans le sillage des deux enquêteurs, Michel Carly et Christian Libens. Le moindre de leur mérite n’aura pas été de nous enchanter, mais de nous forcer à quitter ce fauteuil ou ce divan et à aller vers la bibliothèque, à la lettre "S", en retirer tel ou tel volume qu’ils citent et (re)lire Simenon.
Nous avons rencontré Marc Quaghebeur à l’occasion de la publication du premier tome (d’une série qui en comptera pas moins de cinq !) de ce qui s’annonce comme "une plongée nouvelle dans l’Histoire et l’historiographie littéraire (...) de la première littératur francophone consciente d’elle-même". Ce livre est aussi une formidable bibliothèque dont le visiteur n’a qu’une hâte en lire davantage, découvrir ces titres comme "Les mystères du Congo" , signé du pseudonyme Nirep ou (re)lire le roman fondateur de la littérature belge francophone : "La légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d’Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au pays de Flandres et ailleurs" dont le 150ème anniversaire de la publication, en 2017, espérons-le, replacera le livre de Charles De Coster dans la lumière qu’il mérite.
Jacques Franck, en choisissant d’intituler ses mémoires, "La vie est un voyage", s’octroie d’emblée la liberté d’évoquer les escales les plus significatives de sa vie, mais aussi de se maintenir dans la position de l’observateur attentif, curieux et instruit. Sans doute a-t-il ainsi le souci de préserver la sphère privée, à moins qu’elle n’ait été confondue, dès l’âge adulte, avec le grand journalisme ? Une exception à cette approche : l’enfance. Son évocation, à l’ouverture et à la clôture du livre, nous en donne les pages les plus touchantes : Jacques Franck y dévoile un attachement fondateur à ces années villageoises vers lesquelles il se tourne sans dissimuler l’émotion qu’elles n’ont cessé de lui prodiguer. De "La Libre Belgique" , le quotidien auquel il a consacré toute sa vie, il nous dit : " le journal m’a tout donné". Le récit de ces années est, sous la plume de Jacques Franck, un portrait kaléidoscopique de la Belgique, vue à travers le regard engagé, fervent et stimulant d’un journaliste passionné d’histoire et de littérature . Voyageur aux curiosités multiples et insatiables, Jacques Franck observe, absorbe, apprend, se nourrit de chacune des rencontres avec d’autres univers que le sien. "On ne voyage vraiment que seul" écrit-il, se situant ainsi dans la disponibilité à vraiment rencontrer les pays qu’il traverse et visite. Et puis, il y a le ballet, "un nouveau monde", le théâtre, les livres, une infatigable retraite que l’on devrait, à observer cet homme sans âge, désigner par le beau mot espagnol : "jubilacion". (...)
Ouvrez ce livre, entrez dans ce voyage, une fois sa lecture achevée vous n’aurez qu’une hâte : lire et voyager, dans la géographie et l’histoire de notre monde, avec la curiosité inaltérable de celui qui ne veut vivre un seul jour sans en retirer une joie, un enseignement, une rencontre. Livre de réflexions, de mémoire, de questionnement, le voyage auquel nous invite Jacques Franck est un des événements éditoriaux les plus stimulants de ce printemps.
« L’argent est une promesse qui cherche une sagesse. L’expression doit s’entendre au double sens : il est sage d’avoir de l’argent, il est sage de s’interroger sur lui. Il rend tout homme philosophe malgré lui : bien penser, c’est aussi apprendre à bien dépenser, pour soi et pour autrui. Avec l’argent, nul n’est à l’aise : ceux qui croient le détester l’idolâtrent en secret. Ceux qui l’idolâtrent le surestiment. Ceux qui feignent de le mépriser se mentent à eux-mêmes. Engouement problématique, réprobation impossible. Telle est la difficulté. Mais si la sagesse ne consiste pas à s’attaquer à cela même qui paraît à tous le symbole de la folie, à quoi bon la philosophie ? » (Pascal Bruckner)
Espace-livres.be ouvre volontiers son site au nouveau pen club Belgique créé en janvier 2016. Vous aurez ainsi l’occasion d’écouter des échos sonores des rencontres littéraires organisées par le centre francophone belge de l’association mondiale de défense du droit à la liberté d’expression et de promotion de la littérature : P.E.N. International. Bientôt centenaire - elle a été créée en 1921 à Londres - , cette association a compté dans ses rangs les plus grands noms de la littérature mondiale. Aujourd’hui, elle compte près de 150 centres nationaux et régionaux dans le monde. N’hésitez pas à y adhérer et à soutenir son action qui n’a peut-être jamais été aussi indispensable qu’en ces années d’intégrisme, d’intolérance, de dogmatisme... Il ne faut pas être écrivain pour entrer dans ce club de femmes et d’hommes de bonne volonté : soyez-y les bienvenus !
C’est décidément une période de reconnaissance - ô combien justifiée - pour Michèle Goslar. Toute à la préparation de la célébration du centenaire de la naissance de Marguerite Yourcenar à laquelle elle a consacré une biographie qui fait référence (nous l’avons interviewée à ce sujet déjà), elle a été couronnée par le prestigieux Prix littéraire annuel du Parlement de la Communauté française de Belgique pour son essai consacré à Victor Horta , une biographie "monumentale" sous le titre-programme : "Victor Horta - 1861-1947 : L’Homme, l’Architecte, l’Art Nouveau".
Edité par le Fonds Mercator, cet ouvrage appartient autant à la catégorie "Beau Livre" qu’à l’essai. Goslar entrelace vie privée et oeuvre de celui qui a créé l’Art Nouveau.
Dans sa collection "Nouveaux classiques", les Editions du Bord de l’eau publient (dans la traduction française de Michel Vaïs) l’ouvrage de Lamberto Tassinari initialement publié en anglais sous le titre "John Florio, the man who was Shakespeare". Daniel Bougnoux signe la préface de ce livre qui sort presque simultanément avec celui que publie le préfacier aux Impressions Nouvelles, sous le beau titre "Shakespeare, le choix du spectre". (qu’il dédie d’ailleurs à Lamberto Tasinari, "sans qui ce livre n’aurait jamais existé". Plongées dans l’énigme littéraire la plus commentée qui soit ("qui était vraiment Shakespeare dont on n’a qu’un seul portrait...no authentifié"), ces deux études nourriront à n’en pas douter le débat. On se souviendra que la revue "MARGINALES", dès 2004, s’était interrogée elle aussi sur cette énigme, en proposant à des écrivains d’inventer dans de courtes nouvelles, le génie qui a pu engendrer la même année Macbeth, Le roi Lear, et Othello. Excusez du peu....!
Si le roman est un des instruments les plus sensibles pour nous dire l’"Histoire", un essai mené comme un roman, qui ne se lâche pas (même si il peut se lire comme un dictionnaire et invite parfois le lecteur à aller d’un chapitre à un encadré, d’un continent à un autre, d’une époque à la suivante) qui emporte le lecteur dans un voyage hypnotique, appartient à cette catégorie des livres essentiels pour comprendre le monde. Le dernier ouvrage de Thierry Wolton, "Une histoire mondiale du communisme" (dont deux volumes sur trois sont parus chez Grasset) appartient à cette catégorie de récits qui nous emportent comme un esquif dans les eaux tourmentées du torrent. Ici, sur les berges, défile dans l’utopie fracassée du communisme né de la révolution d’octobre 1917... A lire toutes affaires cessantes !
Ils sont trente-huit à avoir été réunis par la romancière et essayiste Anne Richter sous la couverture ornée d’un portrait de sa mère, la romancière Marie-Thérèse Bodart : étranges et familiers, ces écrivains qui, sous la plume de Richter s’inscrivent dans trois sources d’inspiration : les femmes, l’art et le mystère, dans lesquelles se reconnaît aussi la nouvelliste à qui l’on doit "L’Ange hurleur" et "La promenade du grand canal". Nous l’avons rencontrée dans son appartement bruxellois aux murs-bibliothèques. Sur la table, le roman en cours de lecture : "Carthage" de Joyce Carol Oates, une de ces étranges et familières figures de la littérature qui accompagnent Richter...
Professeur de philo et animateur des "Mardis de la philo", Frank Pierobon consacre son dernier ouvrage en date à une nouvelle exploration de "La Caverne" de Platon. Cet "Oeil solaire" bénéficie à n’en pas douter de la double expérience d’enseignant et de conférencier de l’auteur, soucieux d’éviter, tant que faire se peut, un langage trop "technique" ou abscons. Moyennant bien sûr un effort - qui fait partie du bonheur de déchiffrer ou défricher la philo - le lecteur non spécialiste mais intéressé par une réflexion sur la pensée, le langage, le signe, l’image trouvera dans cet essai matière à nourrir sa curiosité. Pierobon a voulu resituer le texte de "La caverne" dans le contexte historique de l’époque où ce texte a vu le jour. Wikipedia nous rappelle le contexte : "L’allégorie de la caverne est une allégorie exposée par Platon dans le Livre VII de La République. Elle met en scène des hommes enchaînés et immobilisés dans une demeure souterraine qui tournent le dos à l’entrée et ne voient que leurs ombres et celles projetées d’objets au loin derrière eux. Elle expose en termes imagés les conditions d’accession de l’homme à la connaissance de la réalité, ainsi que la non moins difficile transmission de cette connaissance."
En allant aux origines de ce texte, en le resituant dans l’environnement culturel et scientifique de l’Athènes de Platon, Pierobon y décèle une indéniable modernité.
Hélène Carrère d’Encausse, spécialiste incontestée de la Russie dénoue dans son dernier livre les tenants et aboutissants de la chute de l’empire soviétique dont nous avons été les témoins sidérés pendant six années qui ont radicalement modifié l’équilibre géopolitique du monde. L’avènement à la tête de l’Union Soviétique de Mikhaïl Gorbatchev (1985) succédant à trois dirigeants séniles et incompétents, a été le déclencheur de cet affaissement d’un empire totalitaire qui était né en 1917. La fin de l’URSS a été actée six ans plus tard, lorsque fin 1991, ce qu’il reste de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques est devenue la Communauté des Etats Indépendants, événement que Vladimir Poutine qualifiera plus tard de "plus grande catastrophe géopolitique du XXème siècle" , c’est à dire comme le précise Hélène Carrère d’Encausse : "la brutale disparition de l’histoire et de l’identité d’un empire de 250 millions d’hommes. L’ébranlement pour la conscience collective de cette disparition, l’incertitude qui en découle méritaient sans aucun doute le terme de "catastrophe". il n’est pas étonnant que Soljénitsyne ait, comme Poutine, employé ce terme qui était pour tous deux un constat, et non la nostalgie d’un monde de domination évanoui."
Hélène Carrère d’Encausse signe ici un livre éclairant, d’une lisibilité exemplaire ( une fois la lecture commencée, on ne lâche plus l’ouvrage avant d’en avoir terminé l’épilogue !), identifiant dans les strates du passé les événements telluriques ou superficiels qui permettent de placer sur l’Atlas du monde, une grille de lecture de cette période cruciale (dont le souvenir est occulté par l’événement qui en fut une des conséquences les plus spectaculaires : la chute du Mur de Berlin), mais aussi de nous aider à déchiffrer les informations qui nous viennent aujourd’hui de Russie. Un empire ne disparaît pas sans laisser dans le sillage de son affaissement l’irrépressible avancée de l’Histoire. Ce livre nous permet d’en être instruit.
Les Editions du Rocher publient le dernier ouvrage en date du philosophe Daniel Salvatore Schiffer. Nous connaissons ce dernier par les ouvrages qu’il a consacrés ces dernières années au Dandysme. Nous l’avions rencontré à l’occasion de la publication de la plupart des ouvrages qu’il a consacré à ce mouvement.
On se souviendra de ses "beaux-livres" comme "Le Dandysme" paru chez François Bourin ou son "Oscar Wilde" paru à La Martinière. Les biographies comme celles qu’il consacre dans la collection Folio-Biographies à "Lord Byron" ou celle consacrée à Oscar Wilde sont devenues des références incontournables.
Aujourd’hui, il nous revient avec un "Journal de guerre : Le testament du Kosovo", celui qu’il a tenu du 24 mars au 10 juin 1999 dans l’ex-Yougoslavie, en particulier au Kosovo qui à l’époque appartenait encore à la Serbie.
Le "Dictionnaire amoureux de la Belgique" : cette nouvelle "brique" dans le ventre des Belges compte près de 800 pages on ne peut plus digestes. Chaque entrée témoigne de l’amour de son auteur - le romancier Jean-Baptiste Baronian - pour ce pays bizarre, confetti trilingue et international. C’est un des dictionnaires les plus allègres de la collection créée et dirigée par Jean Claude Simoën chez Plon et dont chaque volume ravit un public aussi curieux qu’enthousiaste. Gageons que ce dernier volume en date (on nous annonce déjà un fastueux "Dictionnaire amoureux du Théâtre" ) trouvera lui aussi des dizaines de milliers de lecteurs (amis de France vous allez mieux comprendre ce qui fait vraiment de ce pays un paradis...).
Il arrive que dans les élites universitaires il soit de bon tonde faire reproche au philosophe André Comte-Sponville d’être à la fois clair et pédagogue, comme s’il s’agissait là de défauts ! Ces critiques s’adressaient aussi naguère à Albert Camus, comme si rendre la philosophie accessible était condamnable. Dans ce livre d’ entretiens avec François L’Yvonnet, le philosophe - que nous avions découvert avec l’irremplaçable "Petit traité des grandes vertus" - fait le bilan de la pensée qu’il a élaborée, comme Montaigne, au fil des quarante années qu’il a consacrées à chercher les voies d’une certaine sagesse dont l’objectif est peut-être la conscience et le bonheur de vivre
Quel émerveillement que de lire et relire ce (très) beau livre signé Hervé Charbonneaux et consacré à son père, Philippe Charbonneaux, artiste inspiré et infatigable, qui a mis son talent de dessinateur au service d’une inventivité inépuisable dans le design. On lui doit les inoubliables silhouettes de la Chevrolet Corvette, mais aussi de la mythique Renault 16, de la non moins spectaculaire R8...mais cela n’est rien à côté de ce que le livre-hommage de Hervé Charbonneaux nous donne à découvrir : des véhicules futuristes, des téléviseurs des fifties, des stylos, des lampes de poche, des camions publicitaires qui enchantaient les spectateurs des Tours de France... Tout est bonheur des yeux dans ce livre que nous raconte avec une ferveur enthousiaste celui qui en a assuré la conception, Hervé Charbonneaux. Nous l’avons rencontré à propos de son père, mais avons déjà pris rendez-vous pour qu’il nous dise sa passion à lui : les rallyes de voitures anciennes ! Le rêve...
J’ai redécouvert l’oeuvre de Jacques Calonne lorsque Frédéric Baal a attiré mon attention sur la publication d’un livre intitulé "Noctuelles" paru à l’Age d’Homme. Je comprends mieux aujourd’hui l’enthousiasme de Baal lorsqu’il m’a écrit un premier courriel pour m’annoncer la sortie du livre ; je comprends aujourd’hui l’acharnement de Sylvie Van Hiel Broodthaers à réunir les textes de Calonne, à assembler l’iconographie qui orne le livre, à réaliser les facsimilés de manuscrits aussi inattendus que la "liste de tous les accords possibles" ou "liste d’objets trouvés dans les poubelles", et à réunir les témoignages de plus de 50 personnalités du monde culturel évoquant une des facettes de l’artiste.
Nous avons pris rendez-vous avec Calonne qui, comme les noctuelles, est un noctambule. Sylvie Van Hiel Broodthaers qui veille sur lui et lui rend visite régulièrement, m’a proposé d’être présente à l’entretien ce qui m’a donné l’occasion d’évoquer avec elle la personnalité de Calonne et cette amitié qui a donné naissance à ce beau livre dont aucune bibliothèque digne de ce nom de devrait être dépourvue. Il reste ici un regret à formuler : n’y a-t-il pas eu une belle occasion, manquée hélas à ce jour, de rendre hommage à ce Montois d’origine, dans le cadre de "Mons Capitale culturelle de l’Europe" ? Un artiste qui fit partie du plus européen des mouvements artistiques du XXème siècle, COBRA, ne méritait-il de figurer dans une des plus importantes manifestations de la dimension culturelle de l’Europe qui, par l’effet des calendriers de l’UE, se déroule dans la ville natale de cet artiste attachant qui, au détour d’une évocation de ce qui constitue l’inspiration d’un artiste, évoque le socle qu’en constitue l’enfance...
S’il advient un jour à l’Ecosse d’accéder à l’indépendance, elle pourra ajouter aux livres qui racontent son identité ce "Travel Book" très inspiré. Walter Scott, John Buchan, Robert Burns et Robert Louis Stevenson peuvent dormir en paix : Floc’h veille dorénavant sur la capitale Edimbourg à laquelle il rend un des plus stimulants hommages qui soit. (...)
Alexander Selkirk, le marin écossais dont le naufrage inspira le roman "Robinson Crusoë", pourrait aujourd’hui n’emporter qu’un seul livre sur son île...il vient de paraître sous la signature du passionné d’ Ecosse, dont le chardon est aussi le signe distinctif : Floc’h ! (...)
Ce livre est aussi "atypique" (comme le dit son auteur), qu’il est essentiel et doit trouver sa place parmi les livres de référence de la bibliothèque de l’honnête homme. En près de 270 pages, Jean-Claude Bologne confronte son "expérience fulgurante de l’absolu" aux expériences comparables qu’il trouve dans le récit qu’en ont fait des mystiques, des poètes et des écrivains. C’est à la lecture d’un poème de Mallarmé que Bologne, adolescent, a vécu l’illumination de l’absolu. Il nous dit ici l’ineffable cheminement littéraire déclenché par ce moment de "décharge électrique" où "tout n’est plus qu’un grand néant". Ce livre nous fascine parec qu’il nous dit , à partir d’une expérience fulgurante et fondatrice, une recherche qui conduira Bologne à quarante années de cheminement dans les livres de ceux qui témoignent, par la littérature, de cet absolu au-delà du divin, là où "pour paraphraser René Char, (nous) pourrons naître avec les hommes et mourir parmi les dieux"...
Depuis celle d’André Maurois e 1930 il n’y avait plus eu de biographie de Lord Byron en français. Daniel Salvatore Schiffer comble ce long silence en publiant un "Byron" dans la collection Folio - biographies. On lui devait déjà, dans cette même édition de la maison Gallimard, un remarqué "Oscar Wilde".
Jean-Baptiste Baronian a dirigé la composition de ce livre de référence consacré à Rimbaud. Dans la collection "Bouquins", figuraient déjà Camus et Zola auxquels aujourd’hui s’ajoute ce dictionnaire des oeuvres, de la vie et des thèmes liés à l’auteur de "Voyelles". Baronian était le chef d’orchestre idéal pour cette entreprise : on lui doit déjà une remarquable biographie du poète de Charleville-Mézières dans la collection Folio-Biographies chez Gallimard. Il est également l’auteur d’un roman, "L’Enfer d’une saison" dont Rimbaud est un des personnages.
Premier livre du genre, "Secrets d"écrivains" est un recueil d’entretiens à propos des ...entretiens littéraires. Y sont interviewés à propos de leur expérience de l’entretien littéraire, des écrivains et des journalistes, chacun apportant son point de vue de questionneur ou de questionné... L’occasion de lire à ce propos quinze protagonistes de cet exercice dont on peut se demander s’il n’est pas devenu au fil du temps une forme d’écriture littéraire. Le volume rassemble quinze entretiens et passionnera à n’en pas douter celles et ceux qui avaient rendez-vous de façon régulière avec Bernard Pivot ou Jacques Chancel, qui figurent bien sûr, l’un et l’autre, parmi les intervenants de ces "Secrets d’écrivains"
Hommage à Jacques Chancel décédé ce 22 décembre 2014. Il était en avril 2012 au micro d’Edmond Morrel
La psychanalyste Claude Halmos publie un livre de révolte et de combat. De révolte contre une dimension occultée de la crise économique : le ravage tellurique qu’elle provoque au niveau psychologique. De combat : celui qui consiste à dire les choses telles qu’elles sont, à désigner les vraies causes de la crise et à en nommer les effets. Sortir du silence pour permettre aux victimes d’enfin éradiquer la honte qu’ils éprouvent et qu’ils engendrent. Dans cet essai que tous les décideurs (à quelque niveau et dans quelque secteur que ce soit) devraient lire attentivement, une phrase clé, comme une invitation à se batter et à comprendre : "Si vous ne supportez pas ce que vous avez à vivre, ce n’est pas parce que vous êtes fragile, c’est parce que c’est invivable."
"Pour en finir avec le rejet, la honte et le silence..." conclut Claude Halmos dans le dernier chapitre d’un essai bouleversant et indispensable. Formons le voeu qu’il soit lu, débattu, partagé et qu’il change notre regard sur ce qu’est vraiment la "crise"...
Pour entreprendre ce "Dictionnaire amoureux" et le mener à bonne fin, il fallait un sacré raconteur d’histoires. Qui mieux que Didier Decoin aurait pu signer ce nouveau volume de la collection créée par jean-Claude Simoën ? Il suffit de lire le livre pour en avoir la démonstration...
Voici dix portraits de femmes dont le combat a été couronné par le plus prestigieux des prix, le Nobel de la Paix. Esmeralda de Belgique est allée à la rencontre de neuf d’entre elles et a ramené de ces entretiens un portrait sensible de chacune. La dernière lauréate en date fait elle aussi l’objet d’un chapitre même si Esmeralda de Belgique n’a pas eu l’occasion (encore) de la rencontrer, mais comment ne pas évoquer dans ce livre la plus jeune des lauréates Malal Yousafzai. Chaque portrait est accompagné d’une analyse de la géopolitique des pays dont ces femmes sont issues et où elles ont mené leur combat pour la paix et les droits humains. Le livre est ainsi une formidable porte d’entrée vers l’histoire du monde des cinquante dernières années, de l’Irlande du Nord au Pakistan. Nous avons rencontré Esmeralda de Belgique à Bruxelles
Avec Jacques Vergès, à qui ce livre est dédié, Xavier Magnée partage cette absolue conviction que tout citoyen a le droit d’être défendu quelle que soit l’horreur des crimes dont il est accusé. La démocratie est à ce prix.
Nous l’avons rencontré à Bruxelles, chez lui, où il évoque pour nous ce livre de mémoire. "Mémoire au singulier" insiste-t-il... la mémoire, comme la justice, n’est pas la vérité que seul l’artiste peut approcher ajoute-t-il en citant Vergès. "Singulier", voilà d’ailleurs un adjectif qui qualifierait bien ce ténor du barreau...
A regarder le portrait d’Oscar Wilde (dessiné par Floc’h) qui orne la couverture de cette biographie, on ne peut s’empêcher d’y trouver une troublante ressemblance avec le philosophe Daniel-Salvatore Schiffer qui consacre ici un éblouissant récit à la vie de l’écrivain. Sans doute y a-t-il effet de mimétisme, mais nous y voyons plutôt un signal : le biographe a réussi à entrer dans une forme d’intimité empathique avec son modèle. Schiffer avait déjà consacré une biographie à Wilde, mais le philosophe s’est aussi spécialisé dans le dandysme, qu’il connaît admirablement (et auquel il a consacré déjà essais et conférences, articles et colloques). Ce dernier ouvrage en date complète admirablement le travail déjà accompli et nous offre, en prime, une iconographie aussi riche qu’originale, constituée de nombreuses images inédites. Et puis, il reste toujours cet admirable écrivain, poète, philosophe et dramaturge à découvrir : il est né il y a deux cents ans, le 16 octobre 1854, et il est d’aujourd’hui autant que de demain !
Marc Roche a mené l’enquête et on sort de la lecture de son essai consacré aux "banksters" (un mot composé lors de la crise de 1929) époustouflé par cette plongée au coeur d’un univers opaque et malveillant, celui de la haute voltige financière. Marc Roche n’y va pas de main morte et écrit là où cela fait mal : il dit ce qui est, il le dit clairement. La lisibilité donne un salutaire coup de projecteur dans le monde clos où sévissent impunément les banksters. A lire et à répercuter !
Portrait d’une époque, écrit et revendiqué à la première personne, le récit de Jean-Pol Baras entrelace l’évocation du demi-siècle du magazine "Le Nouvel Observateur" et l’autobiographie fragmentée de l’auteur qui en possède la collection complète. Baras est bibliothécaire dans l’âme, et il ne saurait le renier avec ce "livre-bibliothèque" auquel il nous invite.
Il raconte aussi, et ce sont les pages qui nous ont le plus touché, l’enfance à La Louvière dans les années cinquante-soixante, la mémoire d’Arsène, le père mineur, les rencontres à la Maison du Peuple - dont ses parents avaient la gérance-, l’éveil à la conscience politique et poétique, - le fantôme d’Achille Chavée traverse quelques pages du livre -... Diariste assidu (quelques privilégiés le lisent dans la discrétion voulue par Baras avant qu’il ne prenne sa retraite), Baras ne peut plus se dissimuler qu’il est écrivain avant tout. Ce livre, dans ma bibliothèque, a trouvé naturellement sa place entre les Guilloux, Camus et Chavée. Il y côtoie, bien sûr, les ouvrages récents, rassemblant les pages du journal de Jean Daniel. J’imagine le ravissement de ce dernier lorsqu’il se plongera dans celui-ci.
"Côté Belge", nouvelle collection des Editions de l’Age d’Homme, a inscrit parmi les premiers livres publiés, une édition mise à jour de la biographie que Michèle Goslar consacrait en 1998 à Marguerite Yourcenar. Il ne pouvait y avoir de meilleur choix que celui-ci, redonnant l’occasion de découvrir une des biographies les plus pertinentes mais aussi les plus sensibles de la vie d’un écrivain majeur de la littérature française. Abordant l’oeuvre de Yourcenar avec le coeur autant que l’intelligence, Goslar fait de "Yourcenar , biographie" un livre-bibliothèque dont le lecteur n’a qu’une envie, une fois la lecture achevée : celle de se plonger dans "Feux", "Le coup de grâce", "L’oeuvre au noir" et les autres volumes de la grande dame née Crayencour.
Georges Lebouc nous raconte la vie quotidienne à Bruxelles sous l’occupation allemande, à partir de souvenirs recueillis auprès de témoins ou extraits d’écrits, parfois inédits, consacrés à cette période. Livre de souvenirs, racontés avec bonheur, justesse et émotion par un Lebouc qui avait 4 ans lors du premier bombardement de Bruxelles, l’âge où se forment les premiers souvenirs....
Voici un essai qui se lit comme un roman. Yann Kerlau, historien et romancier nous plonge dans l’univers des marchands d’art des XIXème et XXème siècles. On sent combien il est lui-même fasciné par cet univers où l’art, l’argent, les conventions, les moeurs, explorent des territoires inconnus jusqu’alors.
Au fil des chapitres, les plus grands noms de la peinture (de Degas à Picasso en passant par Basquiat, Sisley, Van Gogh...) s’inscrivent aux cimaises des plus prestigieuses galeries et salles de vente.
Duret, Durand-Ruel, Vollard, Kahnweiler, Saatchi, Gagosian, Knoedler sont ces "chercheurs d’art" dont Kerlau nous raconte avec gourmandise les destinées, sans oublier celle de Peggy Guggenheim. Le nom de cette femme fulgurante reste lié à ceux de Duchamp, Ernst et Pollock, mais aussi de Samuel Beckett, Hemingway ou Cocteau. Le livre de Kerlau se lit d’une traite et, à peine refermé, donne la furieuse envie d’aller voir les œuvres, d’entrer dans une salle de vente, d’explorer les expositions, d’entrer dans la fascination qu’éveillent les destins qu’il nous fait découvrir.
Dans le prolongement des ouvrages consacrés à Hergé et Derrida , Benoît Peeters publie chez Flammarion une biographie de Valéry, qu’il sous titre "Tenter de vivre". En exergue de l’ouvrage une citation de Valery nous donne peut-être la clé du dispositif, très personnel, mis en place par le biographe pour "Tenter de raconter une vie" : "Voici un homme qui se présente à nous comme rationaliste, froid , méthodique, etc. Nous allons supposer qu’il est tout le contraire, et que ce qu’il paraît est l’effet de sa réaction contre ce qu’il est."
Après "La Normandie des Impressionnistes", Philippe Gloaguen, fondateur des guides du routard, renoue avec les guides "thématiques". Décliné en format livre et application iphone, le livre est à la fois un itinéraire des lieux historiques mais aussi un véritable ouvrage de référence pour les lecteurs férus d’Histoire.
"Le projet « Cap Solidarité » s’adresse à des jeunes adolescents de 15 à 18 ans, en grande difficulté, pour lesquels un éloignement du milieu de vie semble nécessaire et pour lesquels d’autres mesures se sont avérées insuffisantes. Il peut s’agir de jeunes ayant commis des actes de délinquances mais aussi et surtout des jeunes en conflit avec leur entourage, en panne de projet scolaire, déconnectés de la vie sociale, accros à diverses substances ou technologies, etc. Cette expérience d‘éloignement et de rupture n’est pas une fin en soi mais constitue un moyen pour le jeune de s’interroger sur qui il est, sur ses valeurs, sur la relation qu’il entretient avec les autres, sa famille et ses amis. "
Patrick Roegiers est un des grands écrivains de la francophonie. Belge exilé en France depuis plus de trente ans, il inscrit chacun de ses livres (essais, romans, articles...) dans une originalité et une diversité d’inspiration qui font l’enchantement de ses lecteurs. Grand lecteur lui-même, il fait avec "La Traversée des plaisirs" une escapade littéraire ébouriffante dans sa bibliothèque. Les deux parties du livre, "Le corps des livres " et "Le corps des écrivains" constituent un stimulant exercice d’admiration de Roegiers à l’égard de la littérature française. Avec un style inimitable, une musique et un rythme endiablés, Roegiers nous invité à partager son festin littéraire et à l’accompagner dans la "Traversée des plaisirs". A ne manquer sous aucun prétexte : ce livre est à lui tout seul une formidable bibliothèque !
Nous avons rencontré deux des auteurs de ce livre de référence consacré au Coudenberg... Attention : leur passion pour l’histoire est contagieuse et risque de provoquer des vocations...
Rencontre avec la Chine...dans ce dictionnaire à lire comme tous ceux de cette collection qui conjugue le paradoxe entre les mots "dictionnaire" et "amoureux" pour le plus grand bonheur de son éditeur (Jean-Claude Simoen), des auteurs et des lecteurs.
"Se dépasser, sans blesser ni se perdre" est la devise que s’est choisie le Baron Brotchi lorsqu’il a été annobli. Même si Jacques Brotchi est couvert d’honneurs académiques internationaux, il attache une signification particulière à cette reconnaissance-là dans le pays d’immigration où ses parents, fuyant les pogroms de Roumanie, ont trouvé refuge. C’est un des chapitres fondateurs de cette autobiographie qui raconte , sous la plume de Marianne Vanhecke, le parcours d’un humaniste hors du commun .
Grand reporter, journaliste spécialiste de l’Afrique, Colette Braeckman consacre son dernier livre en date au Docteur Denis Mukwege dont elle écrit, en conclusion de ce livre-portrait : "accompagner durant quelque temps cet homme de paix et de vérité, retracer son parcours et suivre sa pensée furent un bonheur (...), une grâce de la vie."
Patrick Cauvin, dans sa préface au roman de Desalmand, observe : "Plus que bien des essais, ce roman nous démontre combien ils (les livres) existent pour nous, combien ils ont compté et compteront." Le narrateur de ce roman dont le titre a plus d’un sens est un livre qui a plus de vingt ans et qui nous raconte ses pérégrinations. Partant de ce point de vue inattendu, Desalmand se donne la liberté de parler avec grâce et fantaisie du destin des livres et de notre destin en leur indispensable compagnie.
Un essai qui fera date dans la bibliographie concernant à la fois Gide et Louÿs, sujets du dernier livre de Dellisse, mais aussi dans celle de Valery, troisième larron de cette amitié tourmentée entre écrivains. Dans le reflet de chacun des chapitres courts que constitue ce livre hors norme, nous apercevons le regard de Luc Dellisse dont l’enjeu de ce livre est de comprendre pourquoi "la littérature n’est pas une musique qui accompagne (sa) vie, mais (sa) vie en chair et en os"....
Voici le livre qu’il faut d’emblée inscrire au programme des lectures de l’honnête homme et à celui des écoles. D’une écriture aussi agréable que l’information y est complète et documentée, le dernier livre de François Reynaert nous invite à la fois à élargir notre champ de connaissance de l’Histoire et à modifier notre point de vue pour l’aborder. En nous racontant 2500 ans d’histoire de l’Orient, avec l’élégance des fines intelligences, il nous fait comprendre les grands enjeux du présent et les paris de l’avenir.
Philippe Jones inaugure la nouvelle collection "Essais et témoignage" des Editions Le Taillis Pré. Yves Namur, créateur et animateur de cette maison, ne pouvait être mieux inspiré que de solliciter Jones : depuis 65 ans le poète entrelace son écriture aux images qu’elle inspire à autant d’artistes qui sont devenus amis ou complices.
Voici un livre qui a fait débat, parfois faute d’être lu, souvent faute d’avoir été réfléchi par les lecteurs pressés que nous sommes devenus. Voici un livre qui ose poser les questions qui nous hantent depuis que nous avons conscience, vraiment conscience, de ne pas être seuls au monde et placés devant la double tentation qu’aborde de front le philosophe : "il nous faut combattre la tentation ethnocentrique de persécuter les différences et de nous ériger en modèle idéal, sans pour autant succomber à la tentation pénitentielle de nous déprendre de nous-mêmes pour expier nos fautes."
Initié lors de rencontres entre Stéphane Hessel et Véronique De Keyser, cet essai décrypte les années 2005-2012, époque cruciale pour la Palestine et le Moyen Orient. Au cours de cette période, plusieurs opportunités d’accélérer durablement le processus de paix dans la région ont été perdues. A jamais ?
Décryptage bienvenu de la complexité belge, l’essai que Pascal Dayez-Burgeon consacre à la Belgique est un guide précieux pour revisiter certains préjugés de l’Histoire et de l’actualité.
A la fois géographe et photographe, Anne Croquet nous donne une vision kaléidoscopique de Bruxelles. Ses photographies nous entraînent dans les quartiers de la capitale que l’on croyait connaître et que l’on re-découvre. N’est-ce pas là la fonction d’un "guide" : réveiller la curiosité ?
Le "Dictionnaire amoureux de Marcel Proust" de Jean-Paul et Raphaël ENTHOVEN vient d’être couronné du Prix Femina de l’essai. Une promotion qui ne peut que nous inciter davantage encore à ouvrir ce volume d’une collection dont nous ne cessons de vanter les qualités. Et puis, qui sait, trouver quelques heures pour partir "A la recherche du temps perdu"...
Culotté et touche à tout Sojcher l’est certainement et depuis toujours. Par exemple lorsque à 14 ans il écrit à François Truffaut, ou lorsqu’il convainc, quatre ans plus tard Serge Gainsbourg de jouer dans un court métrage. S’il rencontre un échec, il en fait un livre ("Main basse sur le film"), lorsqu’il ne tourne pas, il enseigne le cinéma. De ses expériences et de ses rencontres il a fait un livre "polaroïd" : des entrées brèves, des sensations, des souvenirs...
Il est des livres dont on sait que nous n’en achèverons jamais la lecture, non parce qu’ils nous ont lassé, au contraire, mais parce qu’ils nous ouvrent sans cesse de nouvelles portes. "Plaidoyer pour l’altruisme" fait partie de ces ouvrages-là qui sont de véritables viatiques. Matthieu Ricard prétend qu’il y a consacré 5 années de sa vie... Nous savons que c’est toute sa vie qu’il a dédié à la "force de la bienveillance".
"L’aventure commence à l’aurore" raconte les quatre dernières années de la vie de Jacques Brel. Le récit débute avec son départ, à l’aube, à bord de l’"Askoy" qui marquera le début de la nouvelle vie que se donne Brel. Aux Marquises, il composera ses dernières chansons...
Albert Jacquard s’est éteint aujourd’hui, 12 septembre 2013. Comment mieux rendre hommage à cette conscience vigilante qu’en le lisant et l’écoutant ? Nous l’avions rencontré en avril 2009.
De Christopher Gérard on savait déjà qu’il était romancier, chroniqueur littéraire (son blog vaut le détour) et piéton de Bruxelles ("Aux Armes de Bruxelles" reste à ce jour le guide le plus exaltant de la capitale de l’Europe !). Avec "Quolibets", il nous ouvre les portes de sa bibliothèque idéale et sans concessions.
Comprendre le monde d’aujourd’hui ne peut se faire, ou tenter de se faire, sans explorer le passé. Des guides éclairés comme Hélène Carrère d’Encausse allient la vocation de la pédagogie à une érudition sans faille et à un bonheur (contagieux) de raconter... Nous l’avons rencontrée à Bruxelles à l’occasion de la sortie de son dernier opus, qui nous invite à (re)lire ses précédents ouvrages, notamment celui qu’elle avait consacré à Alexandre II.
Bonheur chaque fois renouvelé de rencontrer Bernard Pivot dont la verve semble intarissable, nourrie avec gourmandise de toutes les curiosités. Ici, en 140 signes maximum, il nous dit quelques vérités, provisoires bien sûr...
Nous sommes allés à quelques pas de "Flagey" dans la librairie "Chapitre XII" qu’anime son épouse Monique, à la rencontre d’Yvon Toussaint. Il vient de publier, à l’initiative de Béatrice Delvaux, un recueil de chroniques on ne peut plus stimulantes : "Contrepieds"
Trois signataires pour un coffret consacré à Jean Ray. Le réalisateur Jean Antoine, pour un portrait télévisé réalisé en 1964 : "Jean Ray le ténébreux". L’écrivain Jean-Baptiste Baronian pour une biographie de l’auteur des "Contes du Whisky" et Françoise Lévie pour une iconographie et une chronologie détaillées.
Dans la collection de référence "Folio-Biographies", le romancier Jean-Baptiste Baronian raconte la vie de Baudelaire, Rimbaud et Verlaine. Trois volumes qui se lisent comme des romans...
Plongez vous dans ce dictionnaire sans plus tarder : le remède contre tous les maux et mesquineries du temps vous y est prodigué à chaque page.
Après une biographie en bande dessinée de Sigmund Freud (parue chez Dargaud), Corinne Maïer nous revient avec un manuel de survie, pas moins ! Découvrez cette observation décalée et les milles conseils pour devenir un vrai-faux-cul.
Nous avons rencontré Homéric à l’occasion de la parution de ce dictionnaire ...passionné écrit par cet ancien Jockey devenu chroniques hippique à Libération et écrivain
Le dernier ouvrage en date de Georges Lebouc n’est pas un livre sulfureux à dissimuler dans les "enfers" des bibliothèques ou dans les rayons spécialisés des librairies. Au contraire : comme à l’accoutumée, Georges Lebouc nous raconte avec une bonhommie aussi souriante qu’érudite les multiples inventions lexicologiques que l’amour charnel a inspiré aux utilisateurs de l’argot. Le livre est un régal et réjouira à n’en pas douter les aficionados de Pierre Perret, Albert Simonin, Alphonse Boudard et autres San Antonio...
"L’ordre libertaire", l’essai que Michel Onfray consacre à l’auteur de "L’homme révolté" porte le sous-titre "La vie philosophique d’Albert Camus", une vie dont la philosophie est à n’en pas douter très proche de la pensée d’Onfray.
En prélude à la leçon inaugurale qu’il donnera pour ouvrir le nouveau cycle des "Mardis de la Philo" nous avons rencontré le philosophe Raphaël Enthoven.
On observe que le bonheur n’est pas nécessairement au rendez-vous de la prospérité dans les sociétés riches. Au niveau des entreprises, des familles, des couples on assiste à une prépondérance de la compétition sur la coopération. L’homme économique supplante l’homme moral.
Voici le récit d’une femme sans haine et sans pardon. Survivante du génocide de 800.000 Rwandais, elle nous invite par ce livre, à partager le devoir de mémoire. Nous étions en 1994…
Même si ce livre est dédié aux enfants autistes et à leurs parents, et que vous n’êtes pas directement concerné par l’autisme, lisez ce livre : il transformera votre regard sur ce trouble du développement.
Lisez ce livre : il est écrit avec la dignité qu’il redonne aux personnes frappées de déficiences autistiques.
Comment éviter l’usage des pesticides : la nature a la réponse. Dans un livre qui se lit d’une traite, Jean-Marie Pelt nous éclaire sur ce qui faisait la sagesse des jardiniers d’antan. Ils savaient utiliser la nature pour la préserver. Ils en connaissaient les ressources : elles sont aussi efficaces que la chimie des pesticides.
Le livre de Bérengère Deprez, augmenté de deux inédits (une correspondance et un long article-entretien de l’auteure d’ « Archives du Nord » avec le journaliste Timothy Allman) se lit d’une traite. Il est aussi une lumineuse invitation à aller (re)lire l’œuvre de « Madame », comme appelaient Yourcenar ses voisins de l’île de Mount-Desert.
"Sagan, mère et fils" : Denis Westhoff s’est laissé convaincre par l’éditeur Jean-Marc Roberts de raconter "sa" vérité sur Sagan.
Il a été sur tous les fronts depuis près d’un demis siècle. Il a de qui tenir : son père était le grand reporter Jean-François Chauvel. Son oncle, Pierre Schoendorffer. Jeune homme il les écoutait raconter leurs aventures en compagnie du Lion, Joseph Kessel.
Livre passionnant et érudit, l’essai de François Ost se lit d’une traite. Vous n’avez besoin pour y entrer d’aucune érudition de dramaturge ou de philosophe ou de juriste : Ost est un pédagogue hors pair et un raconteur d’histoire : il vous tient en haleine de bout en bout de ce livre stimulant !
Christophe Giltay analyse dans un essai paru à la veille des élections présidentielles les "dérives monarchiques" nées de l’élection au suffrage universel du premier des Français.
On ne présente plus les guides du routard que l’infatigable Philippe Cloaguen nous commente chaque année.
En toute liberté, Jean Tulard décline le Dictionnaire amoureux de Napoléon
Qu’est-ce qu’une parole "à hauteur d’enfant" ? A partir de son expérience de thérapeute et de son "courrier des enfants" auquel elle répond chaque mois dans le magazine "Psychologies", Claude Halmos nous redit l’importance de s’adresser aux enfants, à la hauteur qui leur correspond et dont, chacun des adultes, a le repère dans son enfance...
Les anniversaires permettent de sortir de l’oubli ou de l’ombre des écrivains et des oeuvres qui pourtant, comme ce fut le cas de Pierre Benoît, ont connu gloire et succès.
Rencontrer Stefan Hessel, c’est se confronter à l’Histoire à travers le regard, l’intelligence et le coeur d’un homme dont la vie se confond avec l’engagement.
On ne présente plus Michel Serres : penseur, scientifique et philosophe il ne cesse d’interroger le monde, de se poser des questions sur la façon dont il tourne. Il se penche sur la dernière crise financière qu’il replace dans un contexte qui restitue aux événements leur complexité, leurs origines et, pourquoi pas, les moyens de ne plus les ressusciter...
Ce premier tome des mémoires d’un homme engagé dans le monde, géostratège et spécialiste des guerres de libération est un état des lieux du monde depuis 1952 jusqu’à l’année charnière 1979. L’auteur de ce livre est aussi écrivain, poète et fou de littérature : c’est à la rencontre de ce Chaliand-là que nous sommes allés.
Le dernier essai de Pascal Bruckner fait partie des instruments d’investigation qui peuvent, si pas nous le faire connaître davantage, accroître en nous la curiosité de ne pas croire le premier venu... N’est-ce pas là une des fonctions du philosophe ?
La publication du livre-catalogue "Soljénitsyne, le courage d’écrire" nous donne à nouveau l’occasion de saluer le travail de la maison d’édition qui ajoute cet ouvrage à son excellent catalogue d’ouvrages traduits du russe : les Editions des Syrtes. Le livre-catalogue "Le courage d’écrire" est, pourrait-on dire, emblématique des Editions Syrtes : il éveille la curiosité pour un des écrivains majeurs de la littérature mondiale en nous offrant le meilleur guide qui se puisse rêver : Georges Nivat
"Le choix d’Arte", c’est celui que Jérôme Clément a fait, il y a vingt ans...et il nous le raconte dans un récit publié chez Grasset.
Un essai d’une actualité et d’une lisibilité essentielles.
Avec la passion que nous lui connaissons pour les destins de femmes qu’il raconte (George Sand, Marie d’Agoult, Agnès Sorel...) le romancier et historien Gonzague Saint Bris nous donne aujourd’hui la biographie de Rosa Bonheur, peintre rebelle du XIXème siècle qui fit l’admiration de Delacroix, Géricault et Corot.
Un recueil d’articles et entretiens réunis par Jacques De Decker rend hommage à Hubert Nyssen, l’éditeur mais surtout, l’écrivain.
Depuis 27 ans l’historien Jean-Christian Petitfils réunit le matériau de ce qu’il nous donne aujourd’hui à lire chez Fayard : une vie du Jésus de l’Histoire. Et c’est passionnant de la première à la dernière ligne.
Dernier volume en date de la collection dirigée par Jean-Claude Simoén, le dictionnaire amoureux consacré par Philippe Alexandre à la politique vient à point nommé dans une période électorale où la tentation de l’abstention menace autant que celle des extrémismes. Un livre citoyen.
Marcel Rufo évoque sa carrière à travers quelques cas emblématiques de patients (et de pathologies) qui ont marqué son parcours professionnel. Le récit émouvant qu’il nous en donne est une véritable leçon de vie et un hommage aux parents .
Un livre à lire toutes affaires cessantes en ces périodes où « fêtes de fin d’année » riment trop souvent avec excès d’alcool.
Les Editions Klincksieck publient une version en format de poche du "Manifeste du cinéaste" de Frédéric Sojcher : un livre passionnant sur les enjeux et les coulisses du septième art.
Hippolyte Wouters promène notre curiosité à travers des textes courts qu’il a glanés dans différents livres de Tocqueville : « Voyage en Angleterre », « Souvenirs », « De la démocratie en Amérique »
Dans son dernier livre, le botaniste et pharmacologue nous raconte à sa façon la vie des Saints. Une occasion de l’interroger aussi sur les liens entre science et mysticisme, sur l’église d’aujourd’hui et sur la béatification de Robert Schuman.
On savait de Michèle Maquet qu’elle a le regard aiguisé par le métier de monteuse cinéma. Avec "Le chemin des grumes", on retrouve en elle la photographe dans un beau vagabondage en forêt, là où elle va à la rencontre des âmes échappées des arbres abattus...
Après le cinéma, la littérature. Dans un superbe livre, Georges Lebouc a rassemblé un florilège de textes consacrés à Bruxelles par les grands écrivains qui y ont séjourné.
Ce récit - qui se lit comme un roman - d’une femme qui se bat pour son pays depuis ce jour où, enfant de douze ans, elle dût prendre le chemin de l’exil, doit être lu pour comprendre les enjeux dont ce pays est l’épicentre.
Le dernier livre de Schiffer est paru chez François Bourin qui a réalisé un remarquable travail d’édition. Le livre sera classé dans les rayonnages "beaux livres" des librairies et il le mérite à plus d’un titre !
Lionel Duroy est sans doute l’écrivain le mieux à même de reconstituer l’histoire de Monique De Waele, celle qui sous le nom de Misha Fonseca a prétendu avoir traversé, enfant, l’Europe en guerre pour rejoindre ses parents prisonniers à l’Est. Il écrit ici l’histoire vraie de ce qui s’est avéré être une fiction.
Avec "Bruxelles fait son cinéma", Georges Lebouc nous raconte le cinéma tel qu’il se fait à Bruxelles...depuis l’invention du cinéma et la découverte par un savant belge, Joseph Plateau, du principe sans lequel le septième art n’existerait pas : celui de la persistance rétinienne...
Isabelle de Pange, historienne de l’architecture, vient de consacrer un véritable livre d’amour à la Grand-Place de Bruxelles.
A travers le portrait des principaux protagonistes de l’espionnage, qu’il qualifie de "phénomène majeur du XXème siècle", Vladimir Fedorovski raconte l’histoire de la Russie d’hier et d’aujourd’hui.
Dans cette autobiographie sélective, Gilles Pudlowski raconte la profession dont il est à la fois un représentant et un descendant.
"Ma traversée de Bruxelles" le dernier livre de Paul de Gobert est un livre promenade dans l’univers poétique, nostalgique et esthétique d’un artiste qui ne cesse de renouveler sa démarche créative, alternant, comme ce livre en témoigne, l’écriture, le dessin, la peinture, la gravure...Il nous promène dans le monde de ces cinquante dernières années à travers le regard et l’écriture d’un artiste toujours inspiré et aux aguets.
"Juste un regard"..., votre regard, celui que ce livre changera lorsque vous croiserez un SDF dans les rues de Bruxelles ou d’ailleurs. C’est en tout cas un des voeux formulés par la photographe Caroline Wolversperges et la romancière Isabelle Bary lorsqu’elles ont décidé de conjuguer leurs arts respectifs pour en faire un livre émouvant paru dans la nouvelle maison d’édition "Avant-Propos"
"Cinq ans avec Mandela" : le livre de Joelle Bourgois, ambassadrice de France, renoue diplomatie et littérature. De tous temps, les écrits de diplomates ont nourri l’appétit de comprendre le monde. Avec son premier livre, Joëlle Bourgois s’inscrit magistralement dans cette tradition.
Philippe Cloaguen évoque avec la passion du premier jour l’aventure du "Routard" et c’est toujours un bonheur communicatif qu’il nous transmet. La sortie des nouveautés 2011 est un excellent prétexte pour tendre le micro au souriant et érudit globe trotter.
Intarissable auteur qui parle d’or des 2500 mots de son nouveau dictionnaire...celui des noms propres devenus communs.
On sait de Daniel Simon qu’il est écrivain (un de ses derniers livres le montrait à l’envi : "L’école à brûler"), dramaturge, poète, pédagogue. Il est aussi animateur d’ateliers d’écriture...
Il suffit de prendre connaissance des titres du programme éditorial du "Goût des idées" pour avoir envie de (re)découvrir des titres ou des auteurs disparus dans les oubliettes éditoriales.
"Mesures indiennes" un livre aux Editions Le Capucin réunit des fragments d’Inde glanés dans la mémoire d’un poète inattendu.
Dans cet album de toute beauté, Marc Laberge a réuni des récits et photographies qu’il est allé recueillir sous toutes les latitudes, de la Terre de Baffin à l’Islande en faisant escale dans dix autres destinations qu’il nous donne à voir et à lire.
"Mayak" est à la fois une revue-livre, une maison d’éditions, un site et un blog, mais surtout un état d’esprit... Le mot signifie "phare" dans certaines langues slaves.
En guise d’anthologie, Colette Nys-Mazure a réuni les chroniques qu’elle publia dans le quotidien "La Croix". Sous le titre "L’eau à la bouche" elle nous fait offrande de ces poètes.
On aurait pu dire "amoureux fou" pour ce "Dictionnaire amoureux des dictionnaires", tant son auteur, le lexicographe Alain Rey est un passionné de cette science dont il a fait un art émerveillé.
On connaît l’infatigable curiosité de Pierre Péan pour débusquer derrière la façade de l’information des éléments de vérité dont les historiens, avec le recul, se serviront sans doute pour essayer de comprendre ou d’expliquer la complexité du monde. Ici l’auteur revient en Afrique...
Avec son ami Jean-François Kervéan (dont il dit, saluons cette reconnaissance, qu’il est le co-auteur du livre), Michel Drucker, s’adressant à son frère Jean décédé d’une crise d’asthme en 2003, égrène les rencontres et les souvenirs. Ceux-ci viennent ainsi compléter le premier livre qu’il consacrait à son enfance, "Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ?". Il annonce un troisième livre à propos de l’ombre et la lumière dont l’alternance est souvent à payer au prix fort pour les "stars".
Le livre de Laure Adler a aussi cette vertu de nous donner envie de nous précipiter dans la librairie la plus proche et d’y réserver les livres de Françoise mais aussi de retrouver les éditoriaux à chacun desquels elle consacrait une journée entière...
Un livre qui vous donnera envie d’aller dans l’armoire où vous avez rangé les vieux Vinyles ou les cassettes VHS des grandes émissions de Jacques Chancel et de ré-écouter la mélodie des jours anciens.
L’essai de Michel Lacroix se lit d’une traite, chaque propos est d’une limpidité éclairante et, à n’en pas douter, nous veillerons dorénavant à cette véritable "écologie du langage" à laquelle nous invite le philosophe.
Un récit remarquable consacré à Wiera Gran dont on connaît surtout l’accompagnateur, Wladislas Szpilman, auquel Polansli a consacré le film "Le pianiste"
Eric Laurent allie deux qualités essentielles pour nous permettre de comprendre les mécanismes secrets qui régissent le monde : il est à la fois journaliste d’investigation et prodigieux pédagogue. Son livre vous ouvrira les yeux sur les vrais mécanismes qui gèrent l’économie mondiale et les absurdes dérèglements dans lesquels ils nous précipitent.
Rencontre avec la journaliste Christine Clerc qui publie ici un livre essentiel pour comprendre les ressorts de l’indignation qu’inspirent les positions de l’Eglise catholique concernant l’avortement, la contraception, les préservatifs mais aussi l’incrédulité devant ses réactions face à la pédophilie, à l’homosexualité et au Sida.
"On souffre toujours plus de ce que l’on concède que l’on ne jouit de ce qu’on obtient." Vous êtes-vous déjà dit que vous n’y compreniez plus rien à ce qui se passe dans le Petit Royaume que chantait Julos Beaucarne ? Vous ajoutiez dans votre for intérieur, que pour comprendre il faut connaître ? Alors, ce livre exemplaire de limpidité est l’instrument de compréhension et de connaissance qu’il vous faut !
C’est sous cet intitulé "Femmes je vous aime" que la revue AH ! développe dans sa dernière livraison un abécédaire inattendu dont les entrées, déclinées en plus de 150 pages sont signées de 69 auteur(e)s.
Ce livre n’est pas seulement l’hommage émouvant à l’alpiniste Stefan Polacek que lui adresse, à l’anniversaire de son centenaire, sa fille, l’artiste Maja Polackova. C’est aussi un document sur un demi siècle crucial de l’histoire du pays qui aujourd’hui s’appelle la Slovaquie.
Anne Cornet et Florence Gillet publient un ouvrage remarquable consacré aux images qui ont raconté le Congo entre 1955 et 1965. Les deux historiennes nous proposent une analyse percutante , iconographie à l’appui, des images de propagande et des photographies issues d’albums familiaux de "colons".
C’est un lieu commun : la connaissance du passé contribue à la conscience des enjeux qui conditionnent le présent et bâtissent le futur. L’Histoire et la mémoire contribuent à réduire le risque de répéter les errements du passé. "La nouvelle histoire de Belgique" contribuera à n’en pas douter à jouer ce rôle pédagogique et citoyen de tout livre d’histoire. Elle sort de presse en français aux Éditions Le Cri, quelques années après la version flamande parue chez Lannoo.
Un document émouvant sur un aspect peu étudié de la première guerre mondiale : l’occupation.
Une biographie qui se lit comme un roman, consacrée à une vie éminemment romanesque, celle de Helena Rubinstein, racontée par une romancière fascinée par son personnage : Michèle Fitoussi.
Extrait : « La lecture n’est pas contre la vie. Elle est la vie, une vie plus sérieuse, moins violente, moins frivole, plus durable, plus orgueilleuse, moins vaniteuse, avec souvent toutes les faiblesses de l’orgueil, la timidité, le silence, la reculade. Elle maintient, dans l’utilitarisme du monde, du détachement en faveur de la pensée. Lire ne sert à rien. C’est pour cela que c’est une grande chose. Nous lisons parce que ça ne sert à rien. »
Un entretien avec un chantre de la tendresse
Ce livre est bien davantage qu’une anthologie. Depuis 35 ans, le "moine vagabond" comme aime à se qualifier Matthieu Riccard traduit les textes de grands maîtres spirituels tibétains ou indiens. Il nous raconte l’aventure de ce livre, de cette "transcréation" qu’est la traduction de ces écrits et de ces paroles de sagesse et de spiritualité.
Une autobiographie à quatre mains et tant de pattes de velours...
Ecouter ces deux personnalités attachantes que sont Louis Velle et Frédérique Hébrard c’est peut-être la plus souriante manière de comprendre l’énigme des chats...
Tout, vous saurez tout sur la création de l’univers et sur la saga des chercheurs qui ont permis de savoir aujourd’hui ce qui a créé, hier, l’univers...
Si vous voulez découvrir Bruxelles, précipitez vous dans une des librairies qui figurent en fin de volume des "Armes de Bruxelles", il y en a 14, sans compter les bouquineries, franchissez le seuil d’un salon de thé ou d’un café, et préparez avec le guide le plus enthousiasmant qui soit, le romancier Christopher Gérard, une découverte Bruxelles littéraire et gourmand !
Au départ, cette rencontre radiophonique, allait aborder le dernier livre de Georges Lebouc, un indispensable viatique pour les promeneurs curieux, pour les touristes qui souhaitent sortir des sentiers rebattus et pour les Bruxellois amoureux de leur ville...
C’est ce goût de philosopher que nous offre André Comte-Sponville dans ce dernier ouvrage, un recueil de 101 propos qui nous démontrent l’entrelacement intime de la vie et de la philosophie.
Dans un ouvrage passionnant, constitué à égales parties de cartes et de textes, le lecteur-observateur peut se saisir d’un instrument irremplaçable de compréhension, ou au moins d’apprentissage, de la complexité de l’histoire et de l’actualité.
Emmanuel Pierrat raconte avec fougue et passion les procès intentés dans la seule année 1857 à trois écrivains majeurs, inscrits aujourd’hui dans la postérité : Gustave Flaubert, Charles Baudelaire et Eugène Sue.
Une remarquable biographie qui se lit comme un roman et qui restitue à Clara Malraux son prénom et la place essentielle qu’elle a occupée dans la vie d’André, son mari.
« Fabuleux voyous » et fabuleux livre que celui-ci qui nous permet de connaître, de retrouver ou de découvrir quatre génies de la littérature qui ont eu maille à partir avec la justice de leur époque. Il s’agit d’une parte de François Villon et de Paul Verlaine, « délinquants malgré eux » ; de l’autre du Marquis de Sade et de Jean Genet, « astres noirs » comme les désignait Jean Cocteau.
Voici un livre émouvant, qui est un récit transcendé par l’écriture. Voici un livre qui donne en partage l’expérience intime de la confrontation avec la mort du père. Voici un livre qui démontre combien la littérature est exploration du mystère, de énigme de l’autre, et aussi de soi-même.
Voici un récit bouleversant par ce qu’il raconte, la vérité judiciaire qui condamne un père "pour attentats à la pudeur" et l’innocence que clame cet homme déchiré par ce jugement, et par le ton, la sérénité, la vigilance avec laquelle l’auteur nous livre sa vérité.
C’est ici un livre qui doit figurer dans la bibliothèque de l’honnête homme, un de ces livres fondamentaux qui permettent au lecteur de considérer le monde dans lequel il s’inscrit avec la conscience vigilante de celui qui sait qu’ignorer l’histoire c’est courir le risque d’en répéter les pires égarements.
L’amour serait-il à réinventer comme instrument d’organisation du monde ? Une utopie qui remonte à la naissance de ce sentiment et se cantonne à la sphère privée. Le cynisme et la violence du politique et de l’économique donneraient-ils une chance à ce rêve...?
« Satan va mal » constate Duquesne, avant de s’interroger « Et si le mal venait de l’homme ?"... A cette question correspond une interrogation identique pour Dieu : l’homme a créé Dieu, il devait créer le diable…
La vraie question : si Dieu existe et s’il est bon, comment peut-il admettre que le mal existe aussi…question qui traverse les croyances...
Les deux auteurs racontent cette époque méconnue avec clarté autant qu’intelligence. Ils portent de surcroît un regard empathique et humain sur le quotidien de cette période accablante. Un livre émouvant et pédagogique.
Décidément, il ne fait rien comme tout le monde ce diable d’homme à la grosse tête ! L’incipit du livre fait frémir : « Je suis mort hier » !
Peu de journalistes ont démarré ainsi, à tombeau ouvert, un grand reportage.
Marie-Joseph Lagrange écrivait "Dans cet immense océan qu’est la Bible, Dieu a donné un travail interminable à l’intelligence humaine.. ».
Oserions-nous dire qu’à Didier Decoin Dieu a donné une belle occasion de nous raconter des histoires aussi palpitantes et érudites que romanesques…
Grâce au remarquable travail de Marie-Ange Bernard, le lecteur de « La Table d’écriture » entre de plain-pied dans cette assemblée atypique qu’est l’Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises.
Des origines à nos jours tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le mariage...
Enfin, la capitale de l’Europe fait l’objet d’un numéro de la collection mythique des guides à l’effigie du marcheur au sac à dos…
François-Marie Banier photographe empathique, un artiste qui, du regard, explore l’âme de celles et ceux qu’il rencontre au cours de ses promenades dans les villes autant que dans les visages...
Pascal Bruckner aborde avec sensibilité et empathie le sentiment amoureux. Il fallait toute la dextérité stylistique de l’écrivain qui cisèle une langue magnifique de clarté pour arriver à ses fins. Il méritait bien pareil travail, cet amour qui "est une aventure dont nous ne voulons pas nous priver à condition qu’elle ne nous prive d’aucune autre aventure »…
Ecoutez la vigilance avec laquelle Daniel Salvatore Schiffer évoque l’affaire Polanski et les similitudes qu’elle éveille chez ce biographe de Oscar Wilde, avec le dandy condamné au XIX ème siècle. Daniel Salvatore Schiffer appartient à la frange de ces intellectuels engagés, au sens vrai du terme, qui soumettent la société contemporaine à un incessant questionnement philosophique et littéraire, nourri d’une érudition sans faille de l’Histoire.
Comment écrit-on un guide du vin ? Comment décrire une robe, un paysage, un terroir, un plat...? C’est à la découverte de cette écriture-là que nous invite Edmond Morrel en compagnie de François Bachelot, responsable du Guide du Vin dont l’édition 2010 vient de sortir aux Editions Hachette.
Dans les enseignements de Bouddha, Socrate et Jésus que Frédéric Lenoir nous présente avec une limpidité époustouflante, chaque phrase nous apporte un supplément de conscience. Un livre-viatique, indispensable en ces temps où l’avoir prévaut sur l’être et dont le bonheur est absent. Une rencontre avec une intelligence vibrante, nourrie de vrai humanisme : celui qui pose des questions plutôt que d’asséner un dogme.
Cet homme parle comme un livre…ou plutôt comme une bibliothèque. Émerveillement de chaque instant de cette rencontre. Émerveillement d’entendre ce savant jeune homme pétillant de malice et de science...qui dit "je découvre de nouvelles choses chaque jour" et s’en dit ahuri en partant d’un grand éclat de rire.
La lumière irradie d’un artiste d’exception évoqué dans ce livre où l’émotion affleure à chaque page. Comme avec un sourire triste Léonard Cohen dit en exergue : « dans toute chose il y a une faille. C’est ainsi qu’entre la lumière »…
"Les amants terribles : Liz Taylor et Richard Burton" racontés par Edward Meeks et Jacqueline Monsigny
Alain Corneau est un des grands parmi les cinéastes contemporains. On lui doit quelques chefs d’oeuvre, des films d’anthologie et des films qui nous racontent tout simplement une histoire.
"Versant Sud" a toujours placé la barre très haut. Chacun des livres publiés par la maison d’édition basée à Louvain La Neuve ouvre l’accès à des mondes aussi divers que ceux de la musique, de l’histoire, de la bande dessinée en les abordant avec passion, avec audace, avec originalité
Trois cent titres pour comprendre, aimer, appréhender les sciences...Pour les tout petits et pour les adultes, des livres adaptés, écrits pour répondre à la curiosité qu’inspirent la science, la nature, l’écologie...
Un très émouvant témoignage d’Hélène Mercier sur son parcours de grande virtuose. Un livre écrit avec le coeur, l’émotion, la sensibilité d’une artiste exceptionnelle...
Hermine Bokhorst conjugue deux vocations : le journalisme et les enfants de ses classes de l’école primaire où elle exerce le métier d’institutrice. Elle est la "Madame de morale" dans l’école d’enseignement spécialisé "La Vallée" à Schaerbeek.
A la demande des enfants de "La Vallée", mais aussi de l’Ecole 17 également située à Schaerbeek, elle a encadré et coordonné une démarche de compréhension du thème qui les préoccupait par dessus tout : la violence.
Les Editions Plon et le directeur de la collection des « Dictionnaires amoureux, Jean Caude Simoen ne pouvaient mieux choisir que Claude Hagège pour lui confier ce nouvel ouvrage d’une collection dont nous avons déjà évoqué plusieurs titres. Dans ce "dictionnaire amoureux des langues", Claude Hagège ne cache pas que pour lui « les langues sont l’univers ».
Arrêtez tout ! Lisez le livre de Corinne Cosseron et découvrez une nouvelle manière de voir le monde, vos proches, vos amis, votre voisin... La rigologie vous ouvre des fenêtres sur le bonheur de vivre. Et Corinne Cosseron est un personnage de rêve !!
Dans son dernier livre, il clame son attachement à la monarchie, persiste et signe…Mais il est journaliste et il sait communiquer ! Nous sommes loin du simplisme des magasines faits sur mesure : Patrick Weber ne néglige ni l’humour, ni la critique. Ainsi, être royaliste pour lui devient paradoxalement assez « révolutionnaire ». C’est avec une infinie élégance qu’il développe ses arguments en faveur de la monarchie, sans abandonner son regard journalistique.
« Lorsqu’on me demande quel est mon métier, j’aime à répondre : accoucheuse d’âmes. Je suis celle qui allume la lumière dans le bordel affectif de l’autre. Tant d’hommes aujourd’hui ne savent plus très bien comment se situer dans leurs relations amoureuses. Trop machos, trop virils ou trop sensibles, ils ont l’impression que les femmes ne seront de toute façon jamais contentes. Les hommes, lorsqu’ils sont acceptés pour ce qu’ils sont, font des compagnons de vie formidables. Alors cessons de les critiquer, nous les femmes, parce qu’ils ne sont pas comme nous le voudrions. Car, après tout, quelle femme voudrait d’un homme qui lui ressemble ? »
Ce "Ménage à trois", écrit par le correspondant du journal "Le Monde" à Londres, est à la fois une tragédie shakespearienne, une comédie de moeurs, une analyse politique des trois dernières décennies du Royaume Uni, mais surtout un tableau féroce de vérité montrant un mode de vie sclérosé par le paraître et le protocole.
Ce livre clair, lisible, limpide démontre combien l’éducation est essentielle dans sa dimension d’humanisation, de la naissance à la fin de l’adolescence. Plaidoyer pour une éducation de l’écoute et de la parole, mise en garde contre le retour aux méthodes éducatives de l’autorité et de la sanction (comme le projet de ramener à 12 ans l’âge auquel on peut condamner un enfant à l’emprisonnement carcéral !), ce livre est écrit avec le coeur d’une disciple de Françoise Dolto, mais aussi en se fondant sur une longue pratique clinique de l’auteure, Claude Halmos.
« Je suis en train d’écrire une pièce sur une femme qui danse nu-pieds dans le sang d’un homme qu’elle désirait et qu’elle a tué. » Oscar WILDE
Les entrées de ce dictionnaire ce sont des « promenades » faisant de ce dictionnaire un « Dictionnaire vagabond » dans lequel on se promène au gré des curiosités qui peuvent nous mener de la lettre A comme Acapulco et s’achever à Zorro…une entrée pas prévue, mais qui permet de rêver de justice...
Dans cet article également, une invitation à signer la pétition pour sauver les droits sur les films de Pierre Etaix.
Dans ce livre exemplaire en matière de pédagogie et de clarté, Alain Duhamel essaie d’expliquer cette volonté d’omniprésence de Sarkozy, qui semble être partout à la fois, comme un jongleur chinois…
« J’adopte a démarche d’un veilleur de nuit dans un jardin après la tempête…alors qu’une autre plus violente s’annonce » Amin Maalouf
Tendres portraits de Brel, Frédéric Dard...Férocité de celui de Simenon...
Le livre de Jean Ziegler est un modèle de démarche humaniste, une source inépuisable d’enseignement et un vivier de conscience.
Anne Nivat s’inscrit dans la lignée des grands reporters qui sont aussi écrivains. En lisant ses livres on songe à Albert Londres, Joseph Kessel…ou plus proche de nous, à son amie Ana Politovskaïa, assassinée lâchement pour ses témoignages sur la guerre de Tchétchénie.
Après l’Afghanistan et la Tchétchénie, Anne Nivat s’est rendue à Bagdad à deux reprises en 2007. Ce voyage faisait suite à un premier reportage qu’elle y avait effectué en 2004. Revêtue d’une abbaya noire, elle est allée à la rencontre d’hommes et de femmes à travers qui elle témoigne.
Dans le titre du dernier essai de Philippe Dutilleul, le ton ironique et décalé est donné. On reconnaît la « patte » du réalisateur de plusieurs numéros mémorables de « Strip-Tease » et, bien sûr, de cet OVNI télévisé que fut « Bye-Bye Belgium », un reportage de politique fiction dans lequel on assistait en direct à la fin de la Belgique.
Dans le sous-titre, « Portrait à l’aigre doux d’un pays en décomposition », il y a comme un regret et une tristesse. C’est un peu à l’image de ce livre où, comme Eric-Emmanuel Schmitt qu’il interroge, Philippe Dutilleul parle d’une Belgique « à l’imparfait : le nom et l’adjectif… »
« la fin de le discrimination entre les sexes tente aussi objectivement de transformer toute la société, de ses fondements les plus intimes, (la sexualité) jusqu’aux plus institutionnels (la parité politique) ».
La publication du dernier livre du journaliste Pierre Péan, « Le monde selon K. », est l’occasion d’interroger cet enquêteur, dont aucun ouvrage ne laisse indifférent, sur le rôle du livre dans notre société d’hyper-information. Le fait qu’il ait choisi comme sujet de son enquête un des hommes politiques "icônes" de l’Hexagone donne à cette réflexion sur la médiatisation du pouvoir une dimension de fond, qui va au delà du "K" Kouchner.
J’ai rencontré Georges Lebouc à différentes reprises depuis qu’il a été mon invité dans l’émission « Entre les lignes ».
Sa gouaille, sa verve, cette capacité qu’il a de captiver son auditoire par un joyeux babil, qui dissimule sous l’ironie et l’humour un humanisme attentif, m’enchantent à chacune de nos rencontres.
Voici un livre essentiel… La « petite philosophie » de Michel Lacroix n’a rien de « petit » ! Elle est formulée dans un langage agréable, compréhensible et accessible à tous lecteurs non professionnels de la terminologie philosophique. Cet essai se lit d’une traite et dans la jubilation ! Michel Lacroix est un pédagogue hors pair qui a l’art de rendre son lecteur aussi instruit que lui-même à chacune des phrases de chacun des chapitres de ce petit livre d’une limpidité cristalline.
La période de l’histoire racontée magistralement par Max Gallo débute avec le règne de ce nouveau Roi, Louis XVI et s’achève le 21 janvier 1793, avec sa mise à mort sous la lame de la guillotine.
Sur la couverture du dernier livre de Hélène Carrrère d’Encausse, le portrait d’un homme au regard mélancolique, en tenue d’apparat, regard gauche cadre. Il semble contempler des rêves inaccomplis…c’est ce que le lecteur doit se dire prenant le livre en main, avant d’en entreprendre la lecture et de franchir, sous la direction de la Secrétaire Perpétuelle de l’Académie Française, une de ces portes qui ouvre sur l’Histoire…
La vie de Mikhaïl Rudy entrelace la réalité et le romanesque. Peut-on être un artiste et russe sans être aussi un écrivain ou au moins un fou de littérature ? Un récit émouvant, un récit d’initiation, un livre qui entraîne le lecteur vers la lumière de la musique et de la littérature.
« De retour de voyage voici maintenant venu le moment de raconter… », c’est peut-être cette phrase qu’Erik Orsenna signe en quatrième de couverture de son dernier ouvrage qui définit le mieux à la fois son livre et sa démarche : celle d’un écrivain voyageur, qui veut comprendre et ne pas juger...
« Bien trop de femmes, dans bien trop de pays, parlent la même langue : le silence ! »
(Anasua Sengupta)
Son nom est synonyme d’un mot auquel elle a donné ses lettres de noblesse :« féminisme ».
« L’inculture religieuse n’a jamais aidé à la compréhension mutuelle »
Le livre d’Isabelle AUBRY est à l’image de sa vie, déchirante, bouleversante qu’elle nous raconte dans ce récit. Il éveille l’indignation du lecteur devant la tragédie de l’inceste…
En prolongement de ce livre, si vous êtes intéressé par la thématique de l’inceste et l’action de l’AVI, vous trouverez ici toutes informations sur son prochain congrès.