Eliane Reyes : "l’intégrale des valses de Chopin" un cd et un récital à Flagey

Ecoutez Eliane Reyes au micro d’Edmond Morrel


Ecoutez Eliane Reyes au micro d Edmond Morrel (46.4 Mo)

Pierre Mertens a propos des valses de Chopin jouees par Eliane Reyes (29.2 Mo)

Pierre Mertens a propos de Tansman par Reyes (10.7 Mo)

"Intégrale des Valses de Chopin", CD d’Eliane Reyes, Un cd Azur classical

Le 19 février 2016 est la date officielle de sortie du nouveau CD d’Eliane Reyes : l’intégrale des 19 valses de Chopin, dont l’enregistrement appartient désormais aux disques de référence.
Il suffirait pour s’en convaincre de parcourir les premières chroniques que lui consacrent Martine Dumont Mergeay ou Jean-Marc Onkelink. Mais rien ne vaut l’écoute de cette intégrale que la virtuose Eliane Reyes nourrissait dans son coeur depuis l’enfance, ces valses dont, comme le dit si bien Jean-Marc Onkelinck, la pianiste "ne nous impose pas (leur) vision, elle aide à (leur) révélation intérieure en nous...". Il précise : "Jardin secret enfoui au fond de nous, mal du pays, pas seulement celui de la Pologne natale de Chopin, mais le territoire intérieur révolu, celui du passé ancré au fond de chacun d’entre-nous. Éliane Reyes parvient pas son jeu subtil, tout en nuance et en finesse, à le raviver en nous. Elle n’impose pas une vision des valses, elle aide à sa révélation intérieure en nous… c’est mieux !
Quant aux valses brillantes, qui contiennent tant de difficultés pianistiques, elles sont magistralement maîtrisées et contiennent la fougue et la finesse. Aucune ne nous laisse indifférent. Absolument Superbe !"

D’autres commentaires ne manqueront pas de se joindre à celui-ci. Citons déjà Martine Dumont Mergeay qui écrit, dans La LIbre Belgique" : "Eliane Reyes réussit à (...) conférer à l’ensemble une subtile dramaturgie, allant de l’éclat à la nostalgie, glissant des valses les plus spectaculaires - dites "brillantes" - vers les plus intimistes, les plus dépouillées. Et ses moyens sont confondants, servant ici une version claire, imaginative et colorée, à la rythmique irrésistible, quoique mouvante, et d’un naturel admirable", sans oublier quelques premières impressions (Véronique Bergen, Jean Jauniaux) , captées après l’enregistrement et figurant dans le livret du CD

Nous avons rencontré Eliane Reyes quelques jours après l’enregistrement en juillet 2015. C’est chez elle qu’a eu lieu cet entretien qu’elle agrémente de quelques extraits, dont la valse qu’elle jouait en mai 1987 sur le plateau de "L’école de des fans"...

Edmond Morrel,le 1er février 2016

Eliane Reyes a joué les valses de Chopin lors des Piano Days de Flagey le 19 février 2016. A ce propos, Martine Dumont Mergeay écrivait : "le festival (piano days)permettra d’entendre la passionaria Eliane Reyes, chambriste de rêve , pratiquant le plus beau piano du monde, qu’on découvrira en récital dans les valses de Chopin qu’elle vient d’enregistrer avec brio. " C’est dans le Studio 4 de Flagey qu’elle a enregistré le CD sous la direction musicale de Luc Baiwir.
Elle a donné un récital présenté par Jean Jauniaux le 9 mars 2016 au [Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles.

Extraits de commentaires à propos du CD

Nous avons demandé à l’écrivain Pierre Mertens de commenter l’enregistrement d’Eliane Reyes. Il a également commenté l’enregistrement des oeuvres de Tansman par Eliane Reyes paru chez Naxos. Deux commentaires à écouter...


Sur le blog de Jean-Charles Hoffelé :

Je mets toujours dans la platine un nouveau disque des Valses de Chopin avec la certitude que je vais connaître une heure de bonheur : l’album de Lipatti fut l’un de mes tous premiers microsillons, j’ai bien dû en user quatre exemplaires, depuis tant de versions sont venues dans ma discothèque … J’y placerai le tout dernier disque d’Eliane Reyes avec plaisir.
Cette simplicité qu’elle met à tout ce qu’elle joue, elle l’offre aussi à ces pages si rebattues, le style est parfait, le clavier timbré et fusant, une lumière s’immisce mais dans les Valses où le rêve s’impose au rythme, c’est élégant sans ostentation, avec dans les phrasés quelque chose de belcantiste que tant de pianistes sacrifient à un brio de surface, c’est surtout incroyablement vivant et souvent subtilement mené comme la Valse en mi bémol majeur (Op. Posth.) qu’on renvoie généralement au salon et qu’elle joue comme un poème ombré, aux suspensions mystérieuses, où résonnent des appels qui évoquent plutôt la mazurka.
Car Eliane Reyes commence ses Valses par les cinq grandes Valses brillantes pour les finir dans l’intime des opus posthumes – depuis Lipatti on est passé de 14 à 19 Valses – et joue les premières aussi sensibles que celles plus secrètes, moins estrade, plus salon probablement, retrouvées depuis.
C’est entendre les Valses non plus comme des vignettes éparses mais bien y dépeindre un univers singulier à l’intérieur du piano de Chopin, et les jouer dans toutes leurs ambigüités – de tons, de formes, d’emplois, de destinations – sans jamais les réduire à un genre.
Je n’en attendais pas moins d’une pianiste aussi cultivée et sensible qui, bambine, avait paru à l’École des fans de Jacques Martin en jouant … deux Valses de Chopin !

Un article de Martine Dumont Mergeay :
"Eliane Reyes réussit à (...) conférer à l’ensemble une subtile dramaturgie, allant de l’éclat à la nostalgie, glissant des valses les plus spectaculaires - dites "brillantes" - vers les plus intimistes, les plus dépouillées. Et ses moyens sont confondants, servant ici une version claire, imaginative et colorée, à la rythmique irrésistible, quoique mouvante, et d’un naturel admirable" (La Libre Belgique du 20 janvier 2016)

Sur le blog de Jean-Marc Onkelink :

"Toutes plus belles les unes que les autres, ces valses font partie des œuvres les plus connues de Chopin, c’est l’intégrale de ces 19 pièces que nous offre .
Elle nous les offre… le mot n’est pas trop fort. On sent dès les premières notes que la matière musicale vient directement du cœur. On y découvre les enchantements de la mélancolie des valses lentes, comme une plongée au cœur de l’être. Dans le tournoiement modéré mais incessant des « valses tristes », on se redécouvre soi-même. Plongés au plus profond de notre émotion, les valses dispensent ce sentiment très étrange qui allie la mélancolie d’un passé révolu à tout jamais… cette notion que les allemands nomme « Sehnsucht » et que le mot nostalgie traduit si mal. Jardin secret enfoui au fond de nous, mal du pays, pas seulement celui de la Pologne natale de Chopin, mais le territoire intérieur révolu, celui du passé ancré au fond de chacun d’entre-nous. Éliane Reyes parvient pas son jeu subtil, tout en nuance et en finesse, à le raviver en nous. Elle n’impose pas une vision des valses, elle aide à sa révélation intérieure en nous… c’est mieux !
Quant aux valses brillantes, qui contiennent tant de difficultés pianistiques, elles sont magistralement maîtrisées et contiennent la fougue et la finesse. Aucune ne nous laisse indifférent. Absolument Superbe !
Un superbe cd qui fait chaud au cœur donne à ces valses un propos existentiel renouvelé, varié et bouleversant. Indispensable ! Bravo !"

(Extrait du merveilleux blog "En avant la Musique" de Jean-Marc Onkelinck)

Sur la pochette du CD :

A propos d’Eliane Reyes :
« Eliane Reyes offre une musique qu’elle vit de l’intérieur, un paysage sonore, visuel qui plonge dans l’enchantement. Son piano chante, éblouissement d’un jeu féerique, inspiré, tout en souplesse et fluidité. Le secret de l’émotion que son toucher suscite ? Jouer, tapie au cœur de la musique, jouer dans la musique et non de la musique. Poète du clavier, elle libère une sensibilité au diapason de la rêverie. Dans ces éblouissantes valses à mille temps, Eliane Reyes nous transporte dans la magie de l’enfance des choses. » Véronique Bergen
« Ecoutez les valses de Chopin interprétées par Eliane Reyes, fermez les yeux, et laissez vous emmener dans la beauté cristalline de chacune des ces dix-neuf pièces. De l’allégresse à la mélancolie, du scintillement à la gravité, la virtuose nous entraîne au gré de l’adhésion intime qu’elle nourrit depuis l’enfance avec le grand musicien romantique. » Jean Jauniaux

Un premier entretien avec Eliane Reyes figure dans le livret du CD :

Rencontre avec Eliane Reyes

Que représente Chopin dans votre carrière ?
Comme pour beaucoup de pianistes, Chopin est l’un de mes compositeurs de prédilection. Depuis l’enfance, j’ai grandi avec lui. Au fil des années, j’ai joué l’ensemble des chefs d’oeuvres pianistiques qui constituent son répertoire. Avec Chopin, on aborde tous les genres et toutes les difficultés. Il est l’essence même du romantisme.
On peut encore voir sur Youtube la petite Eliane Reyes qui, à 9 ans, interprète deux valses de Chopin lors de l’émission culte de Jacques Martin, « L’école des fans ». C’était le début de votre histoire d’amour avec Chopin ?
Ce moment reste gravé dans ma mémoire comme s’il avait eu lieu hier. J’étais très fan de l’émission, de variétés françaises...et aussi de cadeaux ! La difficulté a été de choisir le morceau à jouer. Ma mère m’a recommandé les valses. Pour la première fois dans l’émission le public a réclamé un bis ! Cela m’a donné une confiance qui m’a aidé, durant toute mon enfance, à affronter le trac et les doutes de ma carrière naissante.
Enregistrer l’intégrale des valses de Chopin constitue un aboutissement ou une nouvelle étape dans votre carrière ?
L’un et l’autre. Un aboutissement, bien sûr. Cela fait plus de 25 ans que je joue ces valses avec lesquelles j’ai grandi, que j’ai apprises comme j’ai appris à parler. Je crois que cet enregistrement constitue aussi une thérapie : tout le monde me connaît par cette émission de Jacques Martin. Je me sens libre lorsque je joue Chopin, je m’y sens authentique. Mais je ne suis plus cette petite fille : je suis une femme, je suis une mère et je suis un professeur. Cet enregistrement est aussi une étape : il m’aide à refermer un premier cercle et à entreprendre les suivants.
Dans quelles conditions se déroule l’enregistrement ?
Flagey met des conditions magnifiques à ma disposition pour cet enregistrement produit par Luc Baiwir. Je suis idéalement entourée pour mener à bien cet enregistrement .
Comment se prépare-t-on à un tel enregistrement ?
Tous les jours je joue les Valses et je ne cesse d’en explorer les nuances, l’esprit, les couleurs, les sonorités, l’âme de l’œuvre. Je lis aussi beaucoup à propos de Chopin : sa correspondance, des biographies (celle de Liszt notamment), des écrits de ses élèves. Je me mets dans une « bulle » Chopin.
Connaître l’homme Chopin aide-t-il à mieux interpréter sa musique ?
Oui sans doute, mais il faut surtout du ressenti. J’ai eu la chance de jouer au festival de Nohant, là où il a vécu avec Georges Sand, ainsi qu’à la Chartreuse de Majorque. Chopin fait partie intégrante de mon être.
Un mot sur les valses ?
La valse est une musique de séduction. A Vienne on jouait des nuits entières de valse avec de grands orchestres. Mais Chopin lui a transcendé le genre, se l’est approprié et, ici aussi, le romantique a exprimé sa souffrance. Cela nous bouleverse toujours.

Entretien avec Edmond Morrel


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