Toutes les nuances du rouge

"La femme rouge" raconte une déclaration d’amour adressée à personne. Un cri jeté vers le ciel au nom du désir retrouvé. Une brèche dans les conventions par laquelle s’engouffre l’indicible, l’inavouable. Qu’est-ce qui choque encore, à l’heure où plus rien ne choque ? Qu’est-ce qui dérange, sinon l’interdit suprême, le tabou imprononçable ?

Pendant plus d’une heure, les deux comédiens se croisent et se toisent, seuls en scène, dans un duel de monologues où les écheveaux de l’intime se dévident sans retenue.

Le texte passe, furieux, à cent à l’heure, à peine le temps d’accuser le choc qu’il n’en reste que des bribes, celles qui font écho à nos propres désirs enfouis. Trop d’envies, de désirs, de vérités mêlées, il faudrait un siècle pour s’imprégner de chaque parcelle et là n’est pas le but.

Cette lettre d’amour unique et vouée à l’autodafé passe par toutes les couleurs du rouge : l’amour, la passion, le désir, l’interdit, le sang, la colère, la rose du matin, le crépuscule, les braises mourantes. Mais meurent-elles vraiment...

Mention spéciale à la dense présence de Manuela Sanchez.

Pour ceux qui ont raté "La femme rouge" à la Maison Folie, la pièce est à voir ou à revoir au Poème2 du 18 au 29 mai 2010.

Cindya Izzarelli

www.capitaleminuscule.com




 

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