L’impossibilité d’une île

La nouvelle création des Baladins du Miroir, habitués de Théâtre au vert, combine burlesque, rêverie et envolées poétiques.
Disons un coup d’envoi efficace pour le festival parce qu’il s’y dénoue du jeu fédérateur et du spectaculaire. C’est d’ailleurs sans doute le secret des Baladins. Dans le sens : "en sortant d’ici, vous ne pouvez pas être déçu".
Rien d’exceptionnel mais une pièce très bien construite par contre. La troupe possède surtout cette polyvalence artistique de haut niveau et offre la richesse des arts entremêlés.
Le travail du texte amène quant à lui un côté vrai et des dialogues vivants, même si on se situe plutôt du côté des années 60 dans un système communiste qui a pris la poussière mais intelligemment critiqué. La langue est à la fois populo et subtile, situant le spectateur dans une strate narrative entre terre et ciel. Comme dans un mythe.

Des "cauchemars" d’Oïbaba viennent interrompre l’histoire en nous faisant participer aux problèmes de conscience de cet homme "original". S’ils colorent la pièce de délires ubuesques (pour reprendre les mots de Paul Emond) ou encore à la Lewis Carroll, ils empêchent peut-être le libre cours à l’imagination. Bref, ils font partie du texte et les comédiens ont réussi à leur donner une jolie teinte fantastique.

La chute moralisatrice de ce roman adapté au théâtre se rabat sur l’amour et sa puissance éternelle. Un Happy end qui clôt gentiment le spectacle. Que dire de plus ?

Samuel Bury



 

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