La romancière et nouvelliste Bérengère Deprez est aussi une spécialiste (et une passionnée) de l’oeuvre de Marguerite Yourcenar. Elle vient de consacrer à la première femme élue à l’Académie française. Les Editions Racine publient son passsionnant sur la dimension américaine de son œuvre.
Le classicisme européen de l’inspiration de Yourcenar pour les romans les plus connus et l’esthétique éblouissante de son écriture ont occulté qu’elle a vécu près d’un demi siècle aux Etats Unis. On découvre dans l’essai de Deprez une lecture américaine de romans comme « L’œuvre au noir » et « Les Mémoires d’Hadrien », mais aussi une mise au point tout à fait pertinente de l’engagement de Yourcenar dans la vie et dans la réalité américaines. Elle avait d’ailleurs acquis la nationalité de son pays d’accueil où elle vint pour la première fois à la veille de la seconde guerre mondiale.
Le livre de Bérengère Deprez, augmenté de deux inédits (une correspondance et un long article-entretien de l’auteure d’ « Archives du Nord » avec le journaliste Timothy Allman) se lit d’une traite. Il est aussi une lumineuse invitation à aller (re)lire l’œuvre de « Madame », comme appelaient Yourcenar ses voisins de l’île de Mount-Desert.
Edmond Morrel
Bérengère Deprez vient de publier chez Luce Wilquin un recueil de nouvelles sous le titre de la plus spectaculaire d’entre elles « Derrière-moi ». Cette nouvelle, parmi d’autres, avait fait l’objet d’une première publication dans la revue littéraire « MARGINALES »