Des choses intéressantes, il y en a dans cette pièce. Seulement, mises bout à bout, elles ne parviennent pas à créer l’unité. Tout tourne autour du père qui vient de mourir et de sa fille qui lui rend hommage. C’est court et on le sent. On a tiré sur la longueur, en monologues presque inutiles (ceux des deux filles qui tombent comme par hasard) et en répétitions lassantes (la lecture des dates des lettres).
Les moments de danse d’Alexandre Tissot apportent clairement de la légèreté mais n’apportent par contre aucun lien efficace avec le spectacle. On y voit éventuellement ce père vu par les yeux sans doute nostalgiques de sa fille qui veut lui dessiner une image belle et éternelle.
Heureusement, les comédiens sauvent un peu la mise car ils parviennent à donner vie à un texte qui lui en a peu. Mais on sent qu’au fond, personne sur scène n’incarne réellement les mots qu’il prononce. Françoise Oriane en vieille femme qui perd légèrement la mémoire est assez touchante tant elle aborde les souvenirs avec une certaine dose de sagesse et de cynisme.
On fera peut-être mieux la prochaine fois…