Quand le Raat est épris, les souris dansent

Avec un numéro de voltige réalisé par un artiste de l’Ecole Supérieure des Arts du Cirque en guise d’introduction, quelques acrobates parsèment la soirée d’une note de fraîcheur élégante et poétique qui suscite l’envie d’en voir plus.

Très présent, Patrick Brüll, en maître de cérémonie, est convaincant. Le public, souvent considéré comme celui du cabaret, parfois comme celui du théâtre du Parc est bien accueilli. Toutefois, sa bonne humeur contraste avec le sujet, un drame d’amour cupide doublé d’un risque de faillite imminente.

On découvre ensuite le professeur Raat incarné par Alexandre von Sivers, sérieux et naïf comme il se doit, qui va rapidement s’éprendre de la belle danseuse de cabaret Lola-Lola, y perdre sa fortune et sa réputation, devenu clown grotesque pour attirer le client.

Agrémenté de chansons interprétées par Pascale Vyvere, meneuse de revue impétueuse, de morceaux de piano joués par la talentueuse Sophie Dewulf , tout ce petit monde évolue sur un décor pivotant fort sollicité qui renforce le côté hétéroclite de l’ensemble.

L’équipe est soudée, prête à affronter avec entrain le rire et les larmes et cela fait plaisir à voir. Artistes multidisciplinaires, nous leur tirons notre chapeau. Mais, s’il y a de très beaux moments dans cette comédie musicale, elle aurait gagné à être épurée et à choisir plus radicalement un style. Oublions donc l’Allemagne de 1925, le charme du cabaret enfumé de Marlène Dietrich, et passons une belle soirée divertissante, premier avant-goût du réveillon.

Catherine Sokolowski



 

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