Afrique, à deux mains

La pièce a été créée à Ouagadougou pour le jeune public. Et ça se sent. Dans le bon sens du terme. L’introduction nous place déjà dans une structure narrative liée à la mémoire et aux incantations de magie. Puis, les scènes s’enchaînent rapidement, courtes et d’une intensité quasi légère. Sans doute parce qu’il n’y est presque jamais question de repères de lieu ou de temps et que, par conséquent, l’esprit peut prendre davantage de liberté.

« Crevasse » (ou creuvasse) lâche à tout bout de champ l’homme excédé qui fulmine sur son flingue capricieux ou sur les rudes conditions du « Camp Sud ». Eh oui, en Europe il était « quelqu’un », un flic à la carrière pourtant plane, un mari à l’apparence virile et un père comme un autre. Et là, il se retrouve dans un lieu qu’il exècre, n’ayant plus d’autre choix. Avec sa femme au grand cœur et sans sa fille, morte en Europe. Cet homme, Oswald, est brillamment incarné par Simon Gautiez qui joue la figure de la décadence rongée par la peur et l’alcool de cadavre.
Autre figure marquante, Ildevert Méda, qui jongle avec les rôles de Grand Oncle (le conteur), Zouna (le délégué du camp) et Principio.

Un moment presque trop court et un texte qui dit juste l’essentiel et laisse imaginer le pire comme le meilleur.

Samuel Bury



 

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