Proche des larmes

Nul n’est poète en son pays


Rencontre Jacques Mercier et Edmond Morrel. Partie 1 (15.4 Mo)

Rencontre Jacques Mercier et Edmond Morrel. Partie 2 (14.3 Mo)

"Le parfum des jardins
La douceur d’un animal
La Pavane de Ravel
Et quelques saveurs
Passent dans mon âme
Et vont se perdre ailleurs"

Evoquant Jacques Mercier et paraphrasant le dicton, on pourrait écrire « Nul n’est poète en son pays ».
Au pays des médias, de la radio, de la télévision, de l’humour des semaines infernales aux fous rires de jeux télévisés, le spectateur ou l’auditeur serait bien étonné de découvrir un autre Jacques Mercier que celui rieur et débonnaire qu’il connaît.
Il serait surpris en ouvrant le dernier recueil de poèmes d’un certain Jacques Mercier, à la page intitulée « Du même auteur » de découvrir que celui-ci compte plus de 35 livres à son actif….
Il hochera de la tête d’un air convenu en lisant les titres des ouvrages consacrés au chocolat ou à la langue française…Après tout, notre homme qui se réclame de l’abstinence alcoolique n’a jamais dissimulé son goût pour la fève de cacao. Après tout notre homme se fait appeler Monsieur Dico et a siégé au très docte et sérieux Conseil de la Langue !
Le spectateur/auditeur sera étonné par contre de lire des titres aux consonances inattendues comme


- Les mots changent de couleur, (avec des illustrations du peintre Albert de Villeroux, Éd. Vie ouvrière et Pierre Zech, Paris-Bruxelles, 1987.)
- D’un bleu illimité,(L’arbre à paroles, coll. Pavillon Vert, Amay, 1994.)
- Tendresses d’Ibiza,( Tétras-Lyre, illustrations de Claire Vanderschueren, 1998.)

ou (mon préféré)
- Les nuits sont des voiliers, (Memory Press, Erezée, 2005)…

Pourtant, c’est cela aussi la vibration de ce bateleur, son jardin secret, celui auquel, dorénavant, il nous invite de plus en plus souvent il est vrai.

Dans l’entretien qu’il m’avait accordé pour mon émission « Entre les lignes » à l’occasion du lancement de son dernier recueil, « Proche des larmes » (
illustré par F.Van Dorpe, Editions Les déjeuners sur l’herbe , Jacques Mercier a enlevé le masque rieur pour évoquer la poésie, ce qu’elle représente pour lui, l’attachement qu’il éprouve à la partager en public (avec la magnifique complicité musicale de Nara Noian qui accompagne aussi parfois Julos Beaucarne).

Cet homme de radio, ce baroudeur de l’oralité, ce microphage de toute éternité, lorsqu’il parle de poésie, se trouble : sa voix se casse, se brise, devient souffle, comme si évoquer la poésie exige d’aller puiser profond dans les réservoirs du cœur...là où se lisent les mots qui se lient en vers :

Le parfum des jardins
La douceur d’un animal

La Pavane de Ravel

Et quelques saveurs

Passent dans mon âme
Et vont se perdre ailleurs

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