Le propre de l’homme

L’école au théâtre : les "armes d’instruction massive !"


Rencontre Jacques Viala et Edmond Morrel (18.7 Mo)

Extrait de "Le propre de l’homme" de et par Jacques Viala (1.5 Mo)

Dès son entrée en scène, on sent le bonheur de Jacques Viala, bonheur pour un comédien de camper un personnage à la mesure de sa fantaisie, à la mesure de sa gouaillerie, de sa gourmandise des mots, bonheur d’autant plus éclatant que le comédien est aussi le créateur de ce professeur au dernier jour de sa carrière d’enseignant. Et Viala, comme Flaubert, a ciselé chaque phrase pour qu’elle lui aille comme un gant.
Il s’est aussi fait plaisir (et le partage avec passion) de glaner dans les rayonnages de sa bibliothèque quelques sentences de Cioran, des évidences de Hugo, des vers de Rimbaud. Il nous donne envie de redire et de méditer des propos qui sont d’une telle évidence qu’on ne comprend pas pourquoi, dans la réalité, ils ne guident pas la conduite de chacun. Comme ce trait lancé par un président des Etats-Unis à un Congrès frileux de lui allouer un budget pour l’education : « Vous ne voulez pas du savoir !? Essayez donc l’ignorance ! »

Si vous avez la nostalgie du professeur idéal, courez voir ce spectacle mis en scène par Eric de Staercke ! Installez-vous dans cette salle de classe, soyez le potache près du radiateur, le chahuteur, le faux paresseux, le studieux, la délurée sexy ou d’autres encore, étudiants aux noms d’Afrique ou d’Orient à qui successivement s’adresse le professeur Viala. Si vous avez envie de raviver en vous le sens primordial de l’enseignement, cette utopie répétée chaque jour dans toutes les écoles du monde, traversez le préau du Théâtre des Riches Claires [1] , poussez la porte de la classe de français et entrez dans la magie de l’école…

Après un cours consacré à la langue, au langage ce « propre de l’homme » qui donne son titre à la pièce, Viala prend congé de ses élèves en leur ouvrant son cœur meurtri de n’avoir pas réussi à prolonger au-delà de la retraite son apostolat et de n’avoir pas réaliser son rêve : mener toute une classe au bout de la scolarité sans échec.

Dans cet interview, Jacques Viala évoque avec Edmond Morrel la création de cette pièce, l’écriture et le travail avec le metteur en scène. Il en joue un extrait.

Ne boudez pas cette occasion de retourner sur les bancs de l’école, emmenez-y vos enfants, vos amis, vos parents, toutes générations confondues !…Ils aimeront ce professeur de rêve !

Edmond Morrel

Présentation par l’auteur :
Sa dernière heure est arrivée... Sa dernière heure de cours... 50 minutes pour tout donner à ses élèves, tout : la création du monde, les sciences, la parole... 50 minutes, c’est trop peu pour résumer l’histoire de l’humanité, c’est pourquoi il ne peut que leur expliquer le propre de l’homme !
L’homme est un animal et pourtant à la différence de ceux-ci, il naît sans rien savoir du passé de ses semblables. D’autres se chargent de l’instruire. C’est le rôle de Jules Spindonègre, professeur réfractaire, militant, incorruptible, incorrigible, ex-délinquant, ex-loubard, ex-cancre lui-même, transmettre aux générations futures « les armes d’instruction massive ».

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