"L’audition du docteur Fernando Gasparri" reçoit le Prix Leonardo da Vinci

Un remarquable premier roman : couronné de trois prix littéraires au moment d’actualiser ce billet


Ecoutez Giuseppe Santoliquido au micro d’Edmond Morrel (7.7 Mo)

’L’audition du docteur Fernando Gasparri’ de Giuseppe Santoliquido au Grand Miroir

Cette information en date du 23 septembre 2012 ne fait que renforcer l’impression que nous avait laissé, à sa sortie, le premier roman de Santoliquido : après le prix Emma Martin et le prix Saga Café, c’est le prix Leonoardo Da Vinci (récompensant un oeuvre traitant de l’histoire de l’immigration italienne en Belgique) qui a été décerné à Giuseppe Santoliquido pour "L’Audition du Docteur Fernando Gasparri" ! Découvez-le vite sur l’eshop de la Renaissance du Livre !!

Ce premier roman de Giuseppe Santoliquido nous a enchanté par son style et sa maîtrise autant que par le récit dans lequel l’écrivain nous plonge au fil des « auditions » de son personnage central : le docteur Gasparri. L’histoire se déroule en 1932, à Bruxelles. C’est l’année où Salazar prend le pouvoir au Portugal, quelques mois après que Mussolini ait fait de même en Italie et un an avant l’accession de Hitler à la tête du Reich.
En Belgique, les mouvements anti-fascistes se développent malgré la répression dont ils sont l’objet. Les tourmentes du monde et de l’Histoire finissent par rattraper le docteur Gasparri déchiré entre son engagement de proximité, qui lui fait suivre « la ligne du cœur » et l’engagement dans la société dont les soubresauts finissent par le happer.
La construction du roman est remarquable autant que la finesse avec laquelle chacun des personnages est ciselé par ce fin observateur de l’histoire politique qu’est Santoliquido.

Il est dommage que ce grand roman ne fasse pas l’objet de davantage d’attention dans la presse : il nous en dit beaucoup sur le monde d’aujourd’hui en évoquant les événements d’il y a quatre-vingt ans.
L’Histoire comme chaque fois qu’elle est décryptée par la fiction romanesque nous présente un miroir dont on ne peut plus, une fois la lecture achevée, occulter les ombres menaçantes.

Un livre à lire toutes affaires cessantes.

Edmond Morrel

Sur le site de l’éditeur

Bruxelles, été 1932.

Alors que des mouvements de grève mettent le pays sens dessus-dessous, le docteur Gasparri reçoit les Guareschi, un couple de jeunes exilés originaires de la même région que lui en Italie.

Entre le médecin et ses patients, des trajectoires analogues et des souvenirs communs tissent des liens affectifs. Jusqu’au jour où débarque Oreste, le frère cadet de Madame Guareschi, qui a fui l’Italie fasciste dans des circonstances troubles.

Dès lors, la destinée du paisible docteur Gasparri s’engage sur des rails aléatoires. Il se trouve amené, bien malgré lui, à sonder sa conscience. Et à agir, à faire des choix. Jusqu’au dernier, essentiel.

L’audition du docteur Fernando Gasparri voit s’entremêler les questionnements d’un homme entre deux âges, et ceux d’une époque secouée par la montée de l’extrémisme, les troubles sociaux, la peur de l’altérité. Tous deux, l’homme et son temps, seront amenés à choisir. Et du choix de l’un dépend le sort de l’autre. Hier comme aujourd’hui.

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