Henri Lejeune : hommages à un grand nom de la peinture belge

Ecoutez différentes évocations du peintre Henri Lejeune décédé cette année


Ecoutez Nadine Lejeune au micro d’Edmond Morrel (14.8 Mo)

Ecoutez Brigitte Contempre au micro d’Edmond Morrel (3.6 Mo)

Ecoutez Dominique Faignard au micro d’Edmond Morrel (5.4 Mo)

Ecoutez Suzanne Delmotte au micro d’Edmond Morrel (12.2 Mo)

A la mémoire d’Henri Lejeune

D’Ecaussinnes, petite commune du Hainaut en Belgique, les guides touristiques renseignent deux châteaux et une manifestation folklorique née au début du XXème siècle, le "goûter matrimonial". On la connaît aussi par les premiers vers d’un poème de Max Elskamp mis en musique par Julos Beaucarne : "ô Claire Suzanne Adolphine, ô ma mère des Ecaussinnes...". On ignore ou on oublie hélas qu’elle est aussi le lieu où s’est exprimé un peintre qui risque de sombrer dans l’oubli si on n’y prend garde. Il s’appelle Henri Lejeune. Au cours de sa carrière de peintre, de sculpteur, de dessinateur, de graveur, il a exploré sans repos un univers original qu’il interrogeait aussi dans ses écrits (rassemblés régulièrement dans une publication confidentielle : "Le Déraciné", publication du mouvement artistique dont il était le créateur et l’animateur : "Les Racines du Manoir"). Grand homme maigre et anxieux, bavard comme s’il désespérait de se faire entendre, il promenait sa silhouette dans les rues d’Ecaussinnes, il allait boire une bière dans le Café Le Royal (qu’il a entièrement décoré d’une fresque époustouflante...qui risque elle aussi de disparaître si rien n’est fait pour préserver cet endroit unique), il organisait des concerts (Atahualpa Yupanki, François Béranger, Julos Beaucarne et d’autres ), des "lessives poétiques" (qui pavoisaient les ruelles du village)...souvent lorsque je le croisais et que nous parlions - ou plutôt : que je l’écoutais parler...- j’avais le sentiment de me trouver face à un Don Quichotte efflanqué et étique, sorti tout droit d’un cosmos esthétique passionné.

Au cours d’un week-end "Ecaussinnes Cité d’Art" une exposition nous a été l’occasion de revenir à Ecaussinnes et de rencontrer les premiers témoins d’une série d’évocations du parcours d’Henri Lejeune : sa fille, Nadine Lejeune, qui se consacre à la mémoire de l’oeuvre de son père et qui aujourd’hui s’inscrit, par son travail d’écriture, dans sa lignée poétique ; Suzanne Delmotte, propriétaire du Cinéma Le Royal, aujourd’hui fermé et dont il faudrait "sauver" d’urgence le café (voir photo), annexe de la salle obscure ; Brigitte Contempré une amie du peintre qui se trouvait dans le café Le Royal où elle photographiait les murs et plafond décorés par Lejeune ; Dominique Faignard le conseiller municipal chargé de la culture... Nous poursuivrons cette collecte d’interviews, espérant qu’elle contribuera à convaincre qui de droit de l’impérieuse nécessité de préserver et de valoriser l’oeuvre d’un artiste hors-normes.

Edmond Morrel à Ecaussinnes

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