"Georges et les dragons" de Jean-Pol Hecq

Ecoutez Jean-Pol Hecq au micro d’Edmond Morrel


Ecoutez Jean Pol Hecq au micro d Edmond Morrel (46.5 Mo)

"Georges et les dragons" de Jean-Pol Hecq

Voici un des livres les plus attachants consacrés à la première guerre mondiale à laquelle, centenaire oblige, une production abondante s’est consacrée avec un chef d’œuvre ("Au-revoir là-haut" de Pierre Lemaître) et un grand nombre de récits de circonstance. Avec ce premier roman, Hecq exploite à merveille la liberté qu’offre la fiction d’aller au plus près de la réalité historique. Cette liberté est d’autant plus nécessaire qu’il évoque un épisode légendaire des premiers combats : la bataille de Mons dont on se souvient de l’hallucination collective qu’elle engendra faisant apparaître dans le ciel un ange qui permit aux soldats anglais d’échapper miraculeusement à l’étau des armées allemandes. Hecq revisite à sa façon la mythologie de cet épisode, la resitue dans la tradition mystique de Saint-Georges et du rituel combat contre le dragon, invite dans son récit - dont l’action se situe en 1927 - des figures historiques (Joris Ivens, Stefan Zweig, Eric-Maria Remarque, Emile Verhaeren) qu’il mêle allègrement aux personnages de son invention.
Cela nous vaut un roman que l’on ne lâche pas une fois qu’on en a entrepris la lecture, un livre qui nous invite à revisiter les lieux (le Caillou-Qui-Bique, la ville de Mons ou la région du Borinage) mais aussi à relire les livres que le romancier, dont on sait l’érudition enthousiaste, évoque avec une jubilation communicative. Le récit est mené avec justesse. Sans doute aucun, voici un nouveau vrai romancier : on ne peut que recommander de le lire toutes affaires cessantes !

Edmond Morrel, le 20 mai 2015

Sur le site des Editions Luce Wilquin :

À l’été 1927, Maximilien Jelgersma débarque à Mons. Ce journaliste néerlandais prétend faire des reportages sur le Borinage, la reconstruction de l’après-guerre et la réalité sociale de la région montoise.
Sa motivation est toutefois plus personnelle  : il recherche Georges, un de ses cousins disparu pendant la guerre. Au cours de son enquête, Max croise notamment le cinéaste Joris Ivens, en repérage pour son film Misère au Borinage, et Stefan Zweig, le célèbre écrivain autrichien. Il reçoit l’aide d’un sous-officier véreux, côtoie un drôle de psychiatre franc-maçon et la supérieure d’un couvent. Mais, surtout, il se lie d’amitié avec un homme paisible qui prétend avoir vu de ses propres yeux saint Georges voler au secours des Britanniques au plus fort de la bataille d’août 1914…
Qu’a réellement vu cet homme ce jour-là  ? Et pourquoi y a-t-il tant de chevaux dans cette affaire  ? Ils peuplent les cauchemars de Max, tirent le Car d’Or dans la Procession de la Trinité, sont les montures de saint Georges et des hommes du 2e régiment de Chasseurs à cheval  ; ils forment les attelages des livreurs de bière… Peut-être sont-ils en fin de compte au cœur de l’énigme  ?

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