Ecoutez Philippe Jones au micro d’Edmond Morrel

"Fictions" : le deuxième volume des oeuvres littéraires de Philippe Jones


Ecoutez Philippe Jones au micro d’Edmond Morrel (13.1 Mo)

"Fictions" de Philippe Jones, Editions La Différence

Nous avions rencontré Philippe Jones à l’occasion de la sortie de "Poésies", premier volume de ses oeuvres littéraires qui réunissait les poèmes de Jones, écrits à partir de 1944. Le poète avait vingt ans. Nous l’avions également interviewé avec Roger Dewint qui avait illustré un livre d’art où se répondaient le texte de l’un et la gravure inspirée de l’autre dans un livre d’art : "Tout est brume". Il a attendu 1991 pour aborder les rivages de la fiction dont il adopte la forme courte. Entre 1991 et 2004, il publie cinq recueils réunis dans le volume qui nous est l’occasion de le rencontrer. Pour être exhaustif, il conviendrait de mentionner les (trop rares) contributions qu’il donne à la revue littéraire "MARGINALES".

Philippe Jones nous a reçu chez lui, dans un salon éclairé autant par le soleil d’un printemps tardif que par le sourire attentif et prévenant de Françoise, son épouse qui, tout en écoutant discrètement l’entretien, veille à ce que nous ne soyons pas dérangés par le téléphone.

Les tableaux accrochés aux murs dans la demeure du poète (Grand prix de poésie de l’Académie française) qui a consacré sa carrière à l’histoire de l’art semblent faire écho à la préface que Jacques De Decker a écrite pour "Fictions" et qui se termine par cette proposition : "Tout se passe, dans ces brassées de courts récits (...), comme si le monde que nous croyons connaître n’était que l’indice d’un autre, dont nous ne capterions que des ombres, des ombres portées comme dit l’un de ses titres, et qu’il nous soit donné alors, furtivement, d’y pénétrer en douce."

Plongez-vous dans la lecture de ces fictions courtes dont l’énigmatique musique du style trouve peut-être sa source dans l’entrelacement de la poésie et de la peinture.

Edmond Morrel

Sur le site de l’éditeur :

« Très resserrées, compactes, les nouvelles de Philippe Jones stimulent l’attention du lecteur, mettent sa capacité de discernement au défi, et en ce sens elles miment, en quelque sorte, le caractère énigmatique et cependant déchiffrable du réel. Jones prélève dans la fuite des jours ces bifurcations, ces “embranchements”, comme le suggérait l’un de ses titres de recueil, qui n’apparaissent pas au premier regard. Il sait que le réel est “chargé d’incidents, apparemment bénins, mais dont les suites, si l’on est attentif, sont parfois riches de conséquences”. Il veut débusquer le premier mouvement, presque imperceptible, qui engage ce processus. 
Il y a, dans ce travail, une attention infinitésimale qui rappelle les observations minutieuses et minimalistes d’une Nathalie Sarraute... Comme chez l’auteur du Planétarium, on est frappé par la diversité des situations et des milieux où l’auteur situe ces révolutions minuscules, quoique souvent décisives pour le cours d’une destinée. Il choisit de préférence des événements des plus ordinaires, saisit, comme un artiste cubiste, ses personnages sous plusieurs angles à la fois. “L’art, dit l’un d’entre eux, apprend à regarder autrement ce qu’on voit.” Pratiquant avec subtilité le déplacement des axes d’approche, jamais il n’en privilégie un au détriment d’autres ; lorsqu’il s’agit de rendre la vibration d’un être, il nous fait percevoir combien celui-ci s’inscrit dans de multiples dimensions à la fois : affective, intime, sociale, métaphysique. Ces femmes, ces hommes ne sont jamais unidimensionnels. En quelques phrases, en quelques images, il nous les rend perceptibles dans toutes leurs épaisseurs. 
Tentant de décrire sa manière, on ne peut que sacrifier à une abstraction qu’il excelle pourtant à habiller de détails tangibles, sensuels, toujours significatifs. On sent que le poète a gardé, dans cet autre registre d’écriture, son sens souverain de la métaphore éclairante. 
Jones, conteur, pratique résolument la solidarité de l’indicible, et c’est ce qui fait la générosité de ses textes apparemment économes. » 
Jacques De Decker, Le Soir.




 

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